L’ excision des fillettes.
L’ excision des fillettes.
L’infibulation constitue une mutilation supplémentaire en ajoutant à l’excision la section des grandes lèvres dont les deux moignons sont suturés bord à bord. Un minuscule orifice est laissé pour l’écoulement des règles et des urines.Lors du mariage, la femme » infibulée » est incisée avec un instrument tranchant pour que les rapports sexuels soient possibles.L’ouverture effectuée n’est toutefois pas suffisante, loin s’en faut, pour un futur accouchement. L’incision sera donc majorée à la naissance d’un enfant aussitôt après, l’ouverture sera réduite à ses dimensions initiales et ainsi de suite….Le nombre de femmes excisées est estimé à 130 millions dans le monde et tous les ans, près de 2 millions d’autres sont soumises à cette coutume, au rythme d’environ6000 cas par jour, soit 5 petites filles par minute.
Les types de mutilations sexuelles des fillettes :
On distingue 3 formes principales de mutilations sexuelles :
la plus courante est l’excision ou clitoridectomie. Elle consiste en l’ablation partielle ou intégrale du clitoris et des petites lèvres.
la forme la plus grave est l’infibulation, encore appelée « excision pharaonique ». Lors decette opération on procède tout d’abord à l’ablation du clitoris et des petites et grandes lèvres. La vulve est ensuite suturée à l’aide de catgut, de fils de soie ou d’épines. Seul un orifice étroit est ménagé pour l’évacuation de l’urine et l’écoulement du flux menstruel.
La sunna est la forme la moins « grave ». Elle est souvent appelée aussi « excision symbolique ». Elle consiste à couper lamembrane du clitoris, ou à inciser le clitoris, ou bien encore à en couper le capuchon.
Les conséquences de l’excision des fillettes :
La plupart des fillettes excisées sont marquées à vie dans leur chair et dans leur esprit. Nombreuses sont les victimes qui ne savent pas que leurs problèmes physiques et psychiques sont directement liés à l’excision. Elles ne peuvent oublier le traumatisme et ladouleur. Beaucoup de petites filles décèdent des suites du choc, de la douleur insoutenable ou d’une hémorragie.
Nombre d’entre elles souffrent toute leur vie de douleurs chroniques, d’infections internes, de stérilité ou de dysfonctionnements rénaux. Chez les femmes ayant subi une infibulation, l’évacuation de l’urine et l’écoulement du flux menstruel ne se font que difficilement. Lors desaccouchements, l’excision est à l’origine de graves complications, qui coûtent fréquemment la vie à la mère ou à l’enfant. Les rapports sexuels sont pour beaucoup de femmes – pour les hommes aussi d’ailleurs – une véritable torture.
L’excision féminine, une tradition rituelle profondément ancrée dans les mœurs :
La mutilation de l’appareil génital féminin est un rite millénaire. On ignore cependantoù et pourquoi il s’est développé. L’excision représente actuellement pour les fillettes, avec le mariage, la cérémonie la plus importante de leur vie : ce n’est qu’après s’être soumises au rite de l’excision qu’elles deviennent de jeunes femmes et qu’elles sont pleinement acceptées et reconnues dans la communauté. L’excision est un sujet tabou et les petites filles ne savent pas exactement cequi les attend. On leur fait miroiter une grande fête et beaucoup de cadeaux – la plupart ne se doutent pas des souffrances atroces qu’elles vont endurer. L’excision fait partie de la vie de beaucoup de communautés africaines, comme chez nous la communion ou la confirmation. Beaucoup de petites filles attendent avec impatience le jour de leur excision et sont par la suite très fières d’appartenirenfin à la communauté. Les raisons de l’excision diffèrent d’une région et d’une ethnie à l’autre. Beaucoup pensent à tort que l’Islam prescrit l’excision. Les femmes non excisées sont considérées comme impures et incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles. D’autres ethnies croient que le clitoris peut empoisonner l’homme ou l’enfant à la naissance. D’autres encore croient que le clitoris…