La chine

En 2006, la Chine dépasse la Grande-Bretagne et devient la quatrième puissance économique mondiale. Quatre ans plus tard, elle devance son rival régional, le Japon, et devient la seconde puissanceéconomique mondiale, devancée par les Etats-Unis. En outre, en 2009, elle s’affirme comme le premier pays exportateur mondial devant l’Allemagne.
Ainsi, en trente ans de réformes économiques etsociales, la Chine s’est très rapidement développée – en termes économiques – notamment grâce à son choix d’ouverture internationale, tirée par les exportations. Les récents contrats signés entre la France etla Chine autour des domaines comme l’énergie ou le nucléaire pour un montant de vingt milliards d’euros ne sont qu’un exemple. Il démontre toutefois à quel point le Monde, et pas seulementl’Occident, se tourne désormais vers ce pays continent : la Chine. Néanmoins, l’occurrence de la crise financière de 2008 a provoqué un ralentissement de son taux de croissance – atteignant tout de les 8%. Bienque son colossal plan de relance (de 586 milliards de dollars) semble avoir largement atténué ce tarissement de sa croissance, l’économie chinoise nous montre tout de même certaines limites quant àl’efficacité de son modèle, finalement largement dépendant de la demande internationale.
Aussi, au vu des spécificités chinoises, dans quelle mesure son modèle de croissance extravertie pourraittrouver un modèle de croissance alternatif plus durable ?
Par conséquent, notre analyse s’articulera autour de trois thématiques. Au travers de cette Lettre du CEPII, nous reviendrons dans un premier tempssur les raisons et la mise en place du modèle chinois de croissance extravertie. Dans un second temps, nous aborderons les limites de ce modèle, en grande partie évoquées par le texte de référencecité supra, et d’autres alternatives possibles. Enfin, nous achèverons ce dossier sur un aspect davantage critique envers l’analyse du CEPII : la nécessité de prendre en compte les spécificités…