L’africain

Un homme,passant a cote de moi,voulut s’arreter.Je tournai la tete.L’Homme hesita puis,hochant la tete , poursuivit son chemin.Je le suivit du regard.Son dos carre(metaphore : homme )se perdit parmi d’autres dos carres.Sa gabardine grise,parmi les gabardines.Le claquement sec de ses souliers se mela au bruit de castagnettes (metaphoresouliers)qui courait a ras d’asphalte.L’asphalte….Mon regard parcourait toute l’etendue et ne vit pas la limite de la pierre.La-bas, la glace du feldspath,ici,le grisclair de la pierre,ce noir mat(amplification) de l’asphalte.Nulle part la tendre mollesse d’une terre nue (metaphore de pied nu).Sur l’asphalte dur mon oreilleexacerbee,mes yeux avides guetterent,vainement ,le tendre surgissement d’un pied nu.
Alentour,il n’y avait aucun pied.Sur la carapace dure,rien que le claquement d’un millierde (synecdoque)coques dures(metaphore souliers).L’homme n’avait -il plus de pieds de chair? Une femme passa, dont la chair rose des mollets se durcissait monstrueusementen deux noires conques terminales,a ras d’asphalte.Depuis que j’avais debarque, je n’avais pas vu un seul pied(synecdoque: pied d’homme). La maree des conques surl’etendue de l’asphalte courait a ras.Tout autour, du sol au faite des immeubles,la coquille nue et sonore de la pierre faisait de la rue une vasque de granit.Cette vallee depierre etait parcourue, dans son axe , par un fantastique fleuve de mecaniques enragees.Jamais , autant que ce jour-la, les voitures automobiles-que je connaissaiscependant- ne m’etaient apparues ainsi souveraines et enragees,si sournoises bien qu’obeissantes encore.Sur le haut du pave qu’elles tenaient pas un etre humain qui marchait.