L’âme

L’âme, selon certains courants religieux et philosophiques , est le principe vital, immanent ou transcendant, de toute entité douée de vie, pour autant que ce principe puisse être distingué de lavie-même. Les termes originaux (héb. : nèphèsh [????] ; gr. : psukhê [????]) employés dans la Bible montrent qu’une “ âme ” est une personne, un animal, ou la vie dont jouit une personne ou un animal.Nèphèsh vient vraisemblablement d’une racine qui signifie “ respirer ”. Dans un sens littéral, nèphèsh pourrait être rendu par “ un respirant ”. Le Lexicon in Veteris Testamenti Libros (Leyde, 1958,p. 627) de L. Koehler et W. Baumgartner donne cette définition : « La substance qui respire, faisant de l’homme et de l’animal des êtres vivants, l’âme dont le siège est le sang ».

Le termeprovient du mot latin anima qui a donné « animé », « animation », « animal ».

Personnifiée en mythologie par Psyché, (gr: ???? qui * signifie souffle), elle est souvent confondue avec l’ensemble desfonctions psychiques constituant la psyché, instrument qu’elle « anime ». Par extension, tout élément naturel, par exemple une montagne, pourrait être investi d’une âme avec laquelle il serait d’une façon oud’une autre possible d’interagir . Cette perception est propre à l’animisme où chaque entité est douée d’intentionnalité, ce qui donne lieu à l’émergence de rituels pour se concilier ses faveurs.La notion d’âme joue un grand rôle dans la croyance religieuse. Avec ce concept vitaliste, la mort devient moins mystérieuse : lorsqu’une personne meurt, son âme la quitte, raison pour laquelle soncorps devient inerte ; cette âme pourrait alors revenir sous forme de fantôme, ou aller vers un au-delà (un paradis ou un enfer). Concentrant la fonction vitale essentielle, l’âme est alors porteused’un espoir de vie éternelle et rien ne s’oppose même à sa réincarnation.

Le concept d’âme, tacitement associé à celui d’immortalité, reste, selon les modernes, imputé à Platon. Pour l’esprit…