L’art du témoignage

Je me présente, je m’appelle Billy Vatcher, j’ai 26 ans et je suis une personne passionnée qui aime découvrir toutes sortes de choses et tout genre de personnes. Je suis étudiant à la maitrise en philosophie sur l’émerveillement et ses applications pédagogiques à l’université Laval. Je suis également magicien et je présente des spectacles depuis plus de 2 ans. Je suis membre du Tisonnier, laCommunauté Chrétienne Missionnaire (C.C.M.) de Québec depuis maintenant près de 7 ans. Essentiellement, les membres du Tisonnier m’apportent à faire de ma vie de foi quelque chose d’organique, quelque chose qui n’est pas en opposition à ma vie quotidienne mais en est un moment particulier qui confirme la valeur de ce que je veux vivre également ailleurs. Ce qui est le plus beau dans cette communautéest cette volonté de rencontrer l’autre, je m’y sens accueilli et aimé. Je vous partage très humblement certaines clefs et réflexions par rapport au témoignage et la nouvelle évangélisation. Personnellement, je témoigne dans l’optique suivante : Partager sa passion en dialogue avec l’autre pour la recherche d’une vie au sens plein.

Partager sa passion
Qui dit témoignage dit lecture, relectureet désir de partager. Quand quelque chose nous passionne il me semble que nous brûlons de dire ce que nous vivons et nous voulons le meilleur pour les autres : vivre aussi le ravissement qu’a pu nous procurer cette chose. Après avoir vu un bon film on ne se gène pas pour dire avec enthousiasme comment il était “hot”. Non seulement on a aimé le film, mais on désire également partager l’engouementpour quelque chose qu’on aime. Si cela est vrai pour les films, le théâtre, les spectacles, la musique et tant d’autres choses… il ne saurait en être autrement de la foi et des expériences qui nous ont formées. Je ne vais pas à l’Église par obligation. Je vais à l’Église car cela me ravit.
Ce que je vais vous partager n’est pas une “méthode” mais c’est le mouvement qui m’habite, dans lequel jeme sens à l’aise de parler de ma foi, pour que ce soit une expérience enrichissante et agréable. Il m’arrive fréquemment d’entrer dans des discussions très profondes avec des purs inconnus. Tous ces gens ont une quête de sens, tous ont leur propre manière de rassasier leur soif spirituelle. Je parle tout simplement de ce qui fait du sens pour moi : les spectacles de magie, mes recherches enphilosophie, les choses qui me viennent en tête; rien de forcé. Le dialogue avec l’autre est l’occasion s’enrichir mutuellement d’une réflexion sur le sens de nos vies.

En dialogue avec l’autre
Dans le témoignage l’attitude est très importante. À quoi bon partager si on le fait à contre cœur? Qu’est-ce que ça donne? La tentation est forte de témoigner comme une casette ou encore de ne pas sepermettre de vivre en entier le message qu’on veut communiquer. Quels sont ces obstacles? Je pense qu’ils viennent du fait que nous ne sommes pas indifférents à comment la personne reçoit ce que nous lui partageons ou encore, d’attentes trop grandes. Dans ces occasions, je prends un temps pour méditer et prier. On peut avoir de la peur, de la pudeur, de l’hésitation ou même un trop-plein de belleschoses à dire et on ne sait par où commencer. Soit, alors parlons mais laissons de la place pour écouter et recevoir. Tout comme la prière est une rencontre, le témoignage aussi est une rencontre. Être missionnaire au quotidien c’est se laisser toucher par l’autre. On ne peut pas faire semblant, on se doit de témoigner de tout notre être. Je rencontre rarement des obstacles à la discussion ensupposant de prime à bord que ce que je dis est intéressant tout en étant attentif à l’autre.

L’échec de communication
On en vit tous et partout, à l’Église, dans nos familles, au travail… Dans le feu de l’action on ne peut pas toujours se remettre en question. Par exemple, quand je fais un spectacle, c’est le temps de faire le mieux que je peux et de vivre pleinement le moment. S’il y a eu un…