Le museum

Samedi en fin d’après midi, j’étais au muséum et j’arpentais les couloirs des fossiles et des squelettes reconstitués. Les haut-parleurs annonçaient la fermeture du site, et j’étais ledernier. Les dinosaures m’impressionnaient beaucoup surtout les plus grands. Je traînais devant l’alosaure de cinq mètres de haut et le brachiosaure de vingt-cinq ! Je montais maintenant audeuxième étage qui faisait une sorte de balcon autour des squelettes des lézards géants.
Il était tard et j’avais presque fini de regarder les fossiles dans les vitrines, quand uncraquement et des pas lourds réguliers, me firent sursauter. Je n’osais pas me retourner et je prenais conscience que ce n’était pas normal. J’étais encore planté devant la vitrine des fossileset je n’y voyais plus le reflet des deux énormes squelettes.
J’étais pétrifié !
Sans jamais me retourner, je commençais à me déplacer en crabe vers la sortie, espérant passer inaperçu.Un second craquement se fit entendre ainsi qu’un grondement. Les lumières s’éteignirent. Je me risquai à jeter un coup d’œil et j’entraperçus une forme géante. Je regardais le bas de laforme, dotée d’un énorme corps surmonté d’un long cou et au bout de ce cou, une petite tête. Le brachiosaure était vivant. Un long frisson parcourut mon dos.
J’étais à cinq mètres de lasortie. Une seconde forme me bloquait le passage. Un corps élancé, deux puissantes pattes, une grosse tête, une gueule béante et garnis de crocs énormes : l’alosaure! J’eus la chair de poule.Deux squelettes vivants. Le pire était que je devais passer à coté de ce monstre assoiffé de sang. Il s’approchait de moi. Je pris à deux mains ce qu’il me restait de courage et courus.Le dinosaure bondit. Je sentis un choc sur mon crâne. Je m’effondrai et m’évanouis.
Le lendemain sur les journaux, on pouvait lire en grand titre :

« UN ENFANT DISPARU DANS LE MUSEUM »