Le rire
Le mot rire vient du latin ridere. « Le rire est le propre de l’homme » disait Aristote repris par Rabelais. Autrement dit dès qu’il y a de l’humain, il y apossibilité de rire. Le rire constitue son essence et ne pourrait donc ainsi lui être refusé. Le rire est quelque chose qui se passe dans le corps et pourtantqui n’est pas du corps. Il est la manifestation même d’un sentiment de gaité. C’est également une forme d’exutoire permettant d’évacuer toutes sortes detensions, ou encore de dédramatiser une situation.
Le rire est une démarche, un moyen d’expression qui, comme tous les autres, peut être humanisant ou déshumanisant.L’intérêt de notre sujet n’est donc pas réellement de déterminé ce dont on peut ou ne peut pas rire. Mais plutôt de discerner que dans l’activité de l’humour,comme dans tous nos actes, nous sommes renvoyés à notre liberté et notre discernement. De ce fait, n’y aurait il pas l’idée de droiture, c’est-à-direl’intention qui anime celui qui fait usage de l’humour, avec les risques d’erreurs, de maladresse, de mauvaises interprétations qu’il comporte. Ainsi cela reviendrait àse demander si ; dans la mesure d’une liberté d’expression, tous les sujets peuvent être abordés avec légèreté, humour et raillerie tout en respectant autrui?Nous verrons dans un premier temps l’idée de liberté. Puis nous montrerons que le rire doit avoir certaines limites pour ne pas empiéter sur le respect de lapersonne. Enfin nous tenterons de démontrer que l’humour dépend essentiellement de l’intention que nous y mettons et de la pensée que nous voulons transmettre.