Le romantisme de 1843 à 1850
De 1843 à 1848 : de la Nostalgie à la passion
Cette période fut pour moi, une période dans laquelle je fus plongé corps et âme parmi les vagues musicales du Romantisme, en particulier celles d’un compositeur de génie ; Hector Berlioz.
Cette musique, dont je fus … bercé -dirais-je – pendant seulement 7 hivers de ma vie, m’est apparut comme une traduction de mes impressions intérieures, despensées que l’on ne saurait dire de vive voix.
1er Décembre 1843 :
D’humeur nostalgique depuis quelques temps, je repense à mes jeunes jours sur cette terre. Mon cher ami, tu m’as accompagné depuis ma plus tendre enfance des instants les plus allègres jusque dans les plus obscures et abscons de mon humble vie. Le fait que j’écrive jour après jour, années après années, saison après saison chaqueévènement (ou non-évènement) de ma vie sur chacune de tes frêles pages -nées blanches- maintenant jaunies par le temps, m’a d’une certaine façon aidé à devenir l’homme que j’étais au fond de moi. Cette homme qui, dissimulé derrière les barrières de mon habitus précoce ne demander qu’à apparaître enfin au grand jour. En outre, cette encre inscrite sur toi m’a été d’un grand secours et j’exprimed’ailleurs mon contentement sur le fait d’y avoir eu recours sur les bons conseils de ma chère et tendre famille. Effectivement, avant de tenir ta couverture ternie entre mes mains pour la première fois, il m’était impossible de me confier à quiconque me le demander ; c’était au dessus de mes forces. Je craignais que l’on rit de moi, que l’on me nomme « ingénu » ou bien mal encore, alors qu’enaucune façon je ne méritais cela. J’imaginais toutes sortes de choses incongrues et le fait est qu’une fois un jour de Printemps j’ai raconté avec précision le fond de mes pensées aussi folles que farfelues à quelques connaissances, et l’on m’a répondu crûment que je devais être sot de dire de telles choses. Ce fut une bien mauvaise expérience. Alors telle une huître au fond du gouffre, je décidaisde me renfermer sur moi-même afin de ne pas souffrir davantage des forts mauvais surnoms que l’on me donna. Il en fut tout autrement ; bien évidemment c’était une souffrance intense que de ne pouvoir dire tout ce que je ressentais au fond de moi mais je souffrais bien plus de cette solitude superficielle que je m’étais crée. Ma mère, protectrice et aussi gentille qu’attentionnée envers sa famille,vint me voir un beau matin avec un petit paquet rempli de mystère dans les mains. Tout en me le tendant, elle me dit : « Mon fils, je t’observe depuis quelques temps maintenant et je t’ai vu triste et solitaire, n’osant te confier à personne … voilà donc un présent qui te servira de confident. Tu pourras à ta guise lui révéler la moindre de tes pensées, le moindre de tes faux pas, tes fantaisies,tes secrets ou d’une manière plus simple le contenu de ta journée ». J’ouvris alors ce paquet, et découvris avec stupéfaction qu’il s’agissait d’un journal personnel. Ma mère continua : « Désormais ceci t’appartient. Toi seul en aura l’usage, et tout ce que tu auras l’envie d’écrire à l’intérieur ne sera su par quiconque, rien n’est plus sûr ». J’embrassai ma mère de joie, puis pris dans mesmains pour la première fois ce journal. Et depuis ce jour si cher à mon cœur jusqu’à aujourd’hui, je ne me suis jamais séparé de toi. Tu as été un confident et ami fidèle, je t’en remercie infiniment.
Reprenant mes esprits – s’étant sûrement égarés à l’instant où cet éclair de nostalgie traversa de part et d’autre mon corps – ma journée débuta sereinement et cette soudaine vision de mon passé fitsurgir en moi deux sentiments en tout et pour tout opposés : la mélancolie de mon enfance, mais aussi l’ivresse du présent. Présent néanmoins ennuyeux car malgré ma situation et mon statut actuel, je n’ai guère plus que pensées pour seule distraction. Je vais tenter de remédier à cela d’ici quelques jours.
En effet, une de mes connaissances m’a convié à assister à un concert orchestral mené par…