L’ecole
DOCUMENT PERSONNEL : THERESE TOMAS, PRINCIPAL CLG VINCENT d’INDY
L’école
L’état des savoirs
Sous la direction d’Agnès VAN ZANTEN
Ouvrage de sociologie publié en 2000
Introduction
L’école en France est aujourd’hui, comme depuis plusieurs décennies, l’objet de vifs débats. «Rares sont les pays où les questions d’enseignement soulèvent tant de passions », écrit Maria DROSILEVASCONCELLOS .
Cet ouvrage ne prétend pas couvrir l’ensemble des perspectives de recherche sur l’école. Il se présente comme un « reader » c’est-à-dire un recueil de textes assez courts permettant de faire le tour d’un domaine de recherche sans prétention à l’exhaustivité.
Composé de 42 communications (de 9 à 10 pages chacune, d’auteurs venus d’horizons différents) regroupées en 6 chapitres de7 communications chacun, cet ouvrage offre donc une mosaïque d’études brèves sur des thèmes différents et complémentaires, comme un puzzle qui rendrait compte – au total – d’une réalité complexe.
Même si – et ce n’est pas là son moindre paradoxe – notre système éducatif est souvent présenté comme monolithique, il constitue bien un ensemble protéiforme dont ces 42 communications rendent comptedans son « état présent ». En effet, l’objet annoncé de cet ouvrage est de répondre à des questions du temps présent en privilégiant les sciences sociales comme angle d’attaque.
Ce « reader » (pour reprendre le terme employé par Agnès Van ZANTEN), est donc à la fois :
un ouvrage descriptif (état des lieux du temps présent)
un ouvrage de recherche qui propose aussi une analyse des difficultéset enjeux.
Je retiendrai ces deux aspects pour « mon exposé »
I Etat des lieux
I a) contexte – problème
I b) politiques mises en œuvre – conséquences
II Enjeux actuels de notre système éducatif
II a) nouveaux problèmes – nouveaux enjeux
II b) solutions envisagées
Conclusion
I Etat des lieux
I a) contexte – problèmes
3 chiffres pour situer l’objet del’étude :
« un quart de la population du pays est scolarisé,
la moitié des fonctionnaires relevant de la fonction publique d’état travaille au MEN,
un cinquième du budget de l’état est consacré à cet ensemble »
précise Georges SOLAUX.
Dans quel contexte réglementaire s’inscrit le fonctionnement de l’école (au sens large) ? Quelle est son organisation ? Quelsacteurs, usagers et professionnels en dépendent et le modèlent ? Quel en est le coût?
Contexte réglementaire
3 dates importantes qui marquent le temps présent : 1985,1989 et 1993.
1985 : Mise en place des lois de décentralisation (de 1983) dans le domaine de l’éducation avec le décret du 30 août 85. Ces lois redistribuent les pouvoirs entre l’Etat et les collectivités territoriales.L’établissement secondaire dispose de son budget et acquiert une certaine autonomie qu’il concrétise par l’élaboration d’un « projet » qui lui est propre.
La décentralisation (que les juristes qualifieraient de décentralisation par services) a été marquée par un principe de compétences partagées, instauré par la loi du 22 juillet 83 modifiée qui attribue aux collectivités territoriales la gestion del’investissement et du fonctionnement en matière d’éducation cependant que l’Etat conserve la responsabilité de définir les contenus pédagogiques.
Les deux textes les plus importants qui ont suivi sont :
le décret modifié du 30 août 1985 qui consacre l’autonomie des EPLE (établissements publics locaux d’enseignement)
et la loi d’orientation du 10 juillet 1989 ». écrit André LEGRAND
1989 : la loid’orientation qui consacre la notion de « communauté éducative » et fait du « projet d’établissement » le fondement de la gestion du système.
Les principes fondateurs de l’Education nationale reposent sur l’énoncé du droit à l’éducation et à la formation tel qu’il est formulé dans cette loi du 10 juillet 1989 (n°89-486) relative à l’éducation : « le droit à l’éducation est garanti à…