L’écume des jours

L’Écume des jours est un roman de Boris Vian publié en 1947. Ce roman est dédié à sa première femme, Michelle Léglise, qu’il avait épousée de manière précipité un an seulement après l’avoirrencontrée. Il demeure difficile de placer ce roman dans une catégorie précise tant son genre est unique. L’influence du conte merveilleux y est d’ailleurs omniprésente. Dans les récits du mariage de Colinet Chloé puis de l’enterrement de celle-ci, L’Écume des jours est une satire cinglante de la religion. Le récit du mariage dépeint la religion comme étant avide de richesse et remplie de rituelsdépourvus de sens. Ensuite, le récit de l’enterrement dépeint la religion comme plus intéressée par l’argent que par le salut des âmes des pauvres mortels.

En premier lieu, le récit du mariage de Colinet Chloé représente l’église comme une organisation profitant de la moindre occasion pour s’enrichir et démontrant de l’absurdité par tous ses rituels loufoques et insignifiants. Ainsi, l’égliseprofite de toutes les occasions et de la bonne foi des gens pour s’enrichir. Avec un vocabulaire associé à l’argent, le récit relate la manière dont le religieux « comptait se payer un surtout neuf avecle bénéfice pris sur les cinq mille doublezons. » (p.60) Le religieux fait des plans sur la manière dont il compte tirer profit de l’argent encaissé suite à la noce. Aussi, suite à la mort du chefd’orchestre, le religieux profite de cette occasion pour augmenter ses profits. En effet, le récit du mariage expose qu’ « en plus, il venait d’escroquer l’orchestre, […], et de refuser de payer decachet du chef puisqu’il était mort… » (p.60)

Ensuite, le récit de la cérémonie du mariage fait l’énumération d’une longue suite de rituels plus insignifiants les uns que les autres. La cérémoniedevient alors une mascarade où l’union entre deux amoureux est reléguée au second plan. Ainsi, le récit de la cérémonie raconte comment « Le Religieux tenait la grosse caisse, le Bedon jouait du…