Leonhard euler
Leonhard Euler, né le 15 avril 1707 à Bâle et mort le 18 septembre 1783 à Saint-Pétersbourg
Né à Bâle le 15 avril 1707, Leonhard Euler étudia les mathématiques sur les conseils de Jean Bernoulli, qui était ami avec son père. Il s’installa à Saint-Pétersbourg, auprès de Pierre le Grand, puis à Berlin sous le règne de Frédéric II, où a chaque fois il rencontra un environnement scientifiqueexceptionnel. Son oeuvre est considérable. Euler intervint dans les trois domaines fondamentaux de la science de son époque : l’astronomie (orbites planétaires, trajectoires des comètes), les sciences physiques (champs magnétiques, hydrodynamique, optique, nature ondulatoire de la lumière,…), les mathématiques, où il met au premier plan le concept de fonction. On lui doit aussi la très jolie relationentre les nombres de sommets, d’arêtes et de faces d’un polyèdre convexe (ex : le cube, le tétraèdre,…).
La santé d’Euler était assez fragile. Il perdit son oeil droit en 1735, puis son oeil gauche en 1771 en raison d’une cataracte. Il fut donc pendant 12 ans totalement aveugle. Cela obligeait ce mathématicien très prolixe, qui publia 886 ouvrages, le tout en 80 volumes, à faire appel à despersonnes de son entourage à qui il dictait ses mémoires. Il décède le 18 septembre 1783 à Saint-Pétersbourg d’une hémorragie cérébrale.
Il était membre des Académies de Saint-Pétersbourg, de Berlin, associé de l’Académie française des sciences, et fut pensionné par la Russie. Il a fait faire à la science mathématique de grands pas, surtout au calcul différentiel et intégral; il appliqual’analyse à la mécanique, à la construction des vaisseaux, et donna la démonstration de plusieurs théorèmes énoncés par Pierre de Fermat.
Entre ses nombreux écrits, presque tous rédigés en latin, on doit remarquer :
Mécanique exposée analytiquement, Saint-Pétersbourg, 1736 ;
Introduction à l’analyse de l’infini, Lausanne, 1748 ;
La Science navale ;
Les Institutions de calcul différentiel ;
LesInstitutions de calcul intégral, 1768 ;
Lettres à une princesse d’Allemagne sur divers sujets de physique et de philosophie (princesse d’Anhalt Dessau, nièce du roi de Prusse), écrites en français, de 1761 à 1762, publiées à Saint-Pétersbourg en 1768, 3 volumes, in-8. Ce dernier ouvrage, où l’auteur traite à la fois de physique, de métaphysique et de logique, a été plusieurs fois réimprimé, notammentà Paris en 1787, par les soins de Nicolas de Condorcet, qui en a retranché les passages antiphilosophiques ; par Jean-Baptiste Labey en 1812, par Antoine-Augustin Cournot en 1842, par Émile-Edmond Saisset en 1843.
Euler eut treize enfants, dont huit meurent en bas âge, qui presque tous marchèrent sur ses traces :
L’aîné, Jean Albert, né en 1734 à Saint-Pétersbourg, mort en 1810, partageaplusieurs prix à l’Académie des sciences avec Charles Bossut et Alexis Claude Clairaut, et enseigna la physique à Saint-Pétersbourg.
Charles, né en 1740, mort en 1800, remporta également plusieurs prix à l’Académie des sciences; il exerça la médecine à Saint-Pétersbourg et fut médecin de l’empereur.
Christophe, né en 1743 à Berlin, mort vers 1805, appliqua avec succès les mathématiques au géniemilitaire.
Il est le physicien qui, avec Daniel Bernoulli, établit la loi selon laquelle, le couple sur un faisceau élastique mince est proportionnel à une mesure de l’élasticité du matériau et le moment d’inertie d’une coupe transversale, autour d’un axe traverse le centre de masse en étant perpendiculaire au plan des couples.
Il a également déduit un ensemble de lois de mouvement en dynamique desfluides à partir des lois du mouvement de Newton qui s’énoncent ainsi :
La force agissant sur un petit élément d’un fluide est égale au taux de variation de sa quantité de mouvement.
Le couple agissant sur un petit élément d’un fluide est égal au taux de variation du moment angulaire.
En mathématiques, il apporte d’importantes contributions à la théorie des nombres et aussi à la théorie des…