Les français pendant la première guerre mondiale

août 2009 – n° 6

DIrECtIon StatIStIquES, EnquêtES Et PrévISIonS

Repères & Analyses
Statistiques

L’emploi salarié est en recul de 0,6 % en 2008, soit une perte nette de 92 700 postes, après une hausse de 336 100 postes en 2007. Le nombre d’établissements affiliés à l’Assurance chômage est toutefois en progression de 0,3 %. Ainsi, au 31 décembre 2008, 1 608 700 établissements sontrecensés employant 16 532 400 salariés*. La baisse de l’emploi provient principalement des établissements de 5 à 9 salariés et de ceux de 100 salariés et plus, dont le nombre de postes diminue respectivement de 0,7 % et de 2,2 %. Seuls les petits établissements de 1 à 4 salariés et ceux de 10 à 99 salariés sont restés créateurs d’emplois. À la différence des années précédentes, le secteur tertiaireconnaît en 2008 des pertes d’effectifs de 0,2 % en raison de la très forte baisse de l’emploi intérimaire. L’emploi dans le secteur industriel poursuit sa baisse (– 2,1%) et les créations d’emplois dans la construction sont en net ralentissement (+ 0,4 %). Le dynamisme plus soutenu de l’emploi féminin se confirme et s’accélère en situation de recul de l’activité économique. Il progresse de 0,5 % alorsque l’emploi masculin baisse de 1,4 %. Six régions restent créatrices d’emplois en 2008. Ce sont les régions Corse, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon qui globalement voient leurs emplois croître de 0,3 %, soit un taux supérieur de 0,9 point à celui de l’évolution de l’emploi salarié en métropole. Par ailleurs, l’emploi salarié progresse de1,1 % dans les départements d’Outre-mer, avec des situations très différenciées selon les départements concernés.
* Hormis le secteur agricole

Recul de l’emploi salarié en 2008
Après quatre années consécutives de progression de l’emploi, 2008 se caractérise par des pertes d’emploi. Les effectifs salariés reculent de 92 700 personnes entre la fin décembre 2007 et la fin décembre 2008, soit – 0,6%. Il s’agit de la première baisse depuis 2003 (cf. graphique 1). Toutefois le résultat enregistré en 2008 est comparable à celui de l’année 1991 (– 87 300 postes). Compte tenu de la croissance économique (+ 0,3 % en 2008 après + 2,3 % en 2007), les pertes d’emploi sont importantes, mais restent comparables à celles observées au début des années quatre-vingt-dix. De plus, l’ajustement à la baissede l’emploi face à la décélération de la croissance est plus faible en 2008 que celui observé en 1991 (la décélération de la croissance entre 1990 et 1991 était de 1,6 point, soit 0,4 point de moins que celle observée entre 2007 et 2008). La baisse de l’emploi ramène à 16 532 400 le nombre de salariés des secteurs concurrentiels au 31 décembre 2008.

Graphique 1

Évolution des effectifssalariés affiliés du 31 décembre 1982 au 31 décembre 2008 (en %)
5,0 % 4,0 % 3,4 % 3,0 % 2,1 % 1,7 %

4,0 %

2,0 %

1,0 %

0,0 % – 0,6 % – 1,7 % – 1,6 % – 0,6 %

– 1,0 %

– 2,0 %

19 82 19 83 19 84 19 85 19 86 19 87 19 88 19 89 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 20 08

Des pertes d’emploi dans les établissementsde 5 à 9 salariés et dans les établissements de grande taille
En 2008, le recul de l’emploi dans les établissements de 5 à 9 salariés et de plus de 99 salariées n’a pas été compensé par les créations observées dans les autres tranches de taille d’établissements. En effet, les effectifs dans les établissements de 10 à 99 salariés, qui représentent 41,6 % des effectifs, augmentent de 77 400 postes(soit + 1,1 %) (cf. graphiques 2 et 3). Ces derniers portent 96,4 % des créations totales d’emplois, dans la mesure où les effectifs des établissements de 1 à 4 salariés progressent plus faiblement (+ 2 900 postes, soit + 0,1 %). Les secteurs concernés relèvent principalement de la construction et du tertiaire, notamment les sous-secteurs de l’information et communication, des autres activités…