Les lances du crépuscule de descola
Les lances du crépuscule,de Philippe Descola |
Introduction
Descola, Philippe, Les lances du crépuscule, Paris, Plon, 1964
Descola, né en 1949 à Paris, est un anthropologue français. Il est actuellement professeur au Collège de France et directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a publié pendant trois ans les « Jivaros » de l’Amazonie équatorienne et est partiles étudier avec sa femme Anne-Christine. Les « Jivaros » se divisent en quatre tribus : les « Shuari » (Equateur), les « Aguaruna » (Pérou), les « Achuar » (Equateur et Pérou) et les « Huambisa » (Pérou).
Dans sa monographie, Descola va faire la rencontre de Wajari, qui est un Achuar du village nommé « Capahuari », il lui va être très important pour ses recherches car cet homme va le guideret va lui faire apprendre sa culture et sa façon de vivre.
Un lien fort va se nouer entre les deux hommes.
Lors de ce voyage, Descola va pouvoir comprendre et étudier les rites de cette société car chez les Achuar, il y a énormément de codes. Nous pouvons remarquer également que tout au long du récit, Descola ne trouve pas toujours instantanément les réponses à ses questions. Il les trouveparfois au bout de trois mois.
Il va s’intéresser au quotidien des Achuar, il va essayer de comprendre leurs mythes, leurs rêves, leurs pratiques de la chasse, les relations entretenues avec les autres tribus…
Il va aussi rencontrer les femmes de Wajari ainsi que ses enfants.
Dans ce livre, Descola ne va pas hésiter à donner des détails pour que l’on puisse comprendre ce peuple.
C’est alors qu’il yaura un système d’échanges entre Wajari et Descola.
Durant son voyage, Descola a essayé de comprendre le rapport qu’on les Achuar face aux rêves car dans ce long récit, les rêves sont très importants pour eux.
Il nous emmène dans un univers pleines de magies et va nous informer sur les différentes tribus citées ci-dessus car elles sont méconnues des occidentaux.
Nous allons analyser ce livreselon trois parties :
* Les différentes étapes de la vie quotidienne des Achuar (pratique de la chasse, croyances, jardins, commerces…)
* Le rapport entre hommes et femmes ainsi que les relations qu’ils entretiennent avec les autres tribus
* Les diverses chants, les rapports entre vivants et morts, les affrontements lors des guerres.
l. Les différentes étapes de la vie quotidiennedes Achuar
Dans cette partie, Descola décrit les lieux, les individus…
Tout d’abord, il rencontre le maître de maison, Wajari.
La première observation qu’il a pu faire sur cette tribu est leur façon de se vêtir car la plupart des hommes porte un short ou un pantalon. D’après Descolas, Wajari est « un homme d’une trentaine d’années, cheveux épais, bouclés, œil ironique et précis dans sesmouvements malgré une légère corpulence. »
Dans ce lieu, il a remarqué beaucoup d’aménagements surtout au niveau des rivières.
Les Achuar appellent « kapawi », le cours d’eau.
Il décrit le ciel, le lieu de vie…
Il a pu observer que le chef de maison avait un siège réservé.
Les hommes chassent pendant que les femmes préparent le manioc. Senur est la plus âgée des épouses de Wajari, c’est elle quile rejoint vers le « kapawi » après sa partie de chasse pour lui servie le manioc. Selon Descola, c’est une boisson onctueuse et légèrement alcoolisée. Dans ce village, les hommes ne boivent jamais d’eau pure, ils préfèrent le manioc car il sert à « caler l’estomac ». Il fermente quelques jours de plus car pour les Achuar, le manioc de qualité doit être homogène et sans grumeaux. Descola a trèsvite assimilé la manière dont il fallait boire : le « nijiamanch ». Le refus d’une coupe de « nijiamanch » proposé par une femme serait vu comme un signe de « méfiance ». Il ne faut pas que l’étranger regarde, dévisage la femme, sinon les Achuar le prendront comme un séducteur.
Descola remarque qu’il y a une barrière entre lui et les Achuar à cause de la langue car pour lui cela est très difficile…