L’habitat intermédiaire d’andrault et parat
A ensal 2010-2011 |
L’habitat intermédiaire d’Andrault et Parat |
L’exemple des logements-gradins de Meyzieu |
25/05/2011
Dans le contexte de reconstruction des années 60, les architectes Andrault et Parat utilisent le logement intermédiaire type immeuble gradins-jardins afin de répondre positivement au renouvellement urbain et architectural. |
SOMMAIRE
I] Le contextehistorique
II] L’avènement du logement intermédiaire
III] Biographie et parcours de Michel Andrault et Pierre Parat
IV] Les logements en gradins d’Andrault et Parat à Meyzieu
1- le contexte urbain
2- forme et typologie
V] Les logements aujourd’hui
I] Le contexte historique
A la fin des années 60, la France est face à une crise du logement importante. Plusieurs facteurs amènent l’Etat àconstruire des logements en grande quantité et dans une période très courte.
La seconde guerre mondiale a laissé derrière elle des destructions massives, le quart du parc immobilier français est endommagé. La population vit alors dans des logements exigus ou provisoires n’étant pas adaptés à leurs besoins.
En effet, l’habitat traditionnel n’est plus conforme aux attentes de la population et sedégrade. La répartition des pièces correspond à un mode de vie plus ancien, les sanitaires ne sont pas présents dans tous les logements et les cuisines très sommaires. De nombreuses familles ne vivent que dans une seule pièce.
De même que l’exode rurale des habitants de la campagne cherchant de meilleures conditions de vie et du travail en ville, le rapatriement des habitants des ex-colonies,l’arrivée d’immigrés, venant chercher du travail en France, sont autant de faits accroissant la nécessité de construire d’avantage de logements.
La France étant en pleine relance économique dans les années 50 et 60, favorisa également l’immigration des Portugais, Espagnols, Marocains, Algériens et Tunisiens pour obtenir une main d’œuvre bon marché dans les domaines de l’automobile et du bâtimentNaît alors une nouvelle forme d’habitation précaire : les bidonvilles. Cette population immigrée et pauvre est obligée de s’installer dans de grands baraquements à la périphérie des grandes villes. Les bidonvilles représentent alors une solution de fortune, illégale, mais tolérée.
L’Etat doit alors procéder à une reconstruction massive et urgente de logements.
Dès 1955, pour répondrerapidement à cette forte demande, il lance la construction des grands ensembles. Ceux-ci se situent à l’écart du centre-ville historique (où les habitats sont insalubres, anciens, humides et non aérés), en bordure où au cœur de grands espaces verts.
Leur configuration en hauteur permet aux habitants de bénéficier d’une vue dégagée, synonyme de tranquillité et de modernité. Les mouvements architecturauxhygiénistes et fonctionnalistes confortent ces envies de logements aérés, équipés de salles de bains, WC et de cuisines fonctionnelles.
C’est dans ce contexte que les architectes Andrault et Parat se voient confier la construction de nombreux logements sociaux dès les années 60.
Toutefois, le caractère problématique de l’organisation du rapport entre espace public et espace privé, entre espaceurbain et espace domestique de ces grands ensembles vont alors les pousser à étudier la notion d’habitat intermédiaire.
II] L’avènement du logement intermédiaire
A partir des années 60 en France, les architectes commencent à explorer le milieu du « semi-collectif ». Il s’agit de concevoir des logements à mi chemin entre habitat collectif et habitat individuel.
Les atouts de ces deuxconceptions de logements sont alors réutilisés. L’habitat intermédiaire apporte ainsi intimité, nature et espace aussi bien intérieur qu’extérieur ainsi qu’une mixité sociale.
Plusieurs critères dans ce type de logements sont donc importants :
Tout d’abord l’espace, celui-ci devant être appropriable par les habitants par la présence de terrasses, jardins privatifs, balcons ainsi qu’une entrée…