Marches internationaux des capitaux lbo
MARCHES INTERNATIONAUX DES CAPITAUX
Sujet : le LBO
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I- L’environnement des LBO :
Les opérations d’acquisitions avec effet de levier sont des opérations de recours à l’endettement bancaire pour financer le rachat d’une partie des titres d’une société cible par des investisseurs, le remboursement du prêt bancaire en question étant directement conditionné parla bonne santé financière de cette dernière, et notamment par le niveau de ses cash flows à moyen terme. Il est impossible d’identifier de façon mécanique la cible idéale. Il est difficile de citer une norme standard et raisonnable : chaque entreprise est un cas particulier et chaque montage est spécifique.
Toutefois, il est évident que l’entreprise rachetée doit dégager des résultats etdes flux de trésorerie assez importants et stables pour faire face aux flux de la dette contractée par la société holding. Par ailleurs, la valeur de l’entreprise va croître d’autant que la rentabilité économique dégagée est supérieure au coût de l’emprunt alors même que l’entrepreneur n’aura pas investi de capital supplémentaire. Par conséquent, l’entrepreneur aura tout intérêt à faire financercet investissement en augmentant l’endettement de sa société. Le LBO fait partie de ces opérations d’acquisition avec effet de levier.
1- La technique du LBO :
Le LBO(Leverage Buy-Out)est une opération par laquelle un ou plusieurs investisseurs acquièrent une entreprise(la cible)via une société holding créée la plupart du temps pour l’occasion(souvent appelée Newco)quis’endettera autant que la capacité de remboursement de la société cible le permettra, et qui sera capitalisée, par les acquéreurs, uniquement à hauteur du solde du prix d’acquisition(effet de levier financier).
Le nouveau groupe, constitué de la holding et de la cible, bénéficiera généralement de l’intégration fiscale qui permettra de diminuer sa base d’imposition du montant des intérêts de ladette d’acquisition.
Le LBO a connu un fort développement aux Etats-Unis, puis en Grande-Bretagne dans les années 1980, où certaines transactions ont été fortement médiatisées. Cependant, les excès du surendettement, aggravés par un climat de récession et donc un certain nombre de transactions, américaines surtout, en difficulté. Dans ces conditions, l’euphorie capitalistico-financière desannées 1980 est retombée. La technique du LBO demeure, toutefois, intelligente et utile. On peut même dire qu’elle est au centre de l’actualité. En effet, le nombre d’opérations de LBO (rachat avec effet de levier) dans les télécoms a fortement augmenté cette année. La dernière en date, le rachat des annuaires de l’américain Qwest, le 20 août 2002, est la plus importante de ce type, tous secteursconfondus, depuis la fin des années 1980 et la reprise de RJR Nabisco (agroalimentaire et tabac) pour quelque 25 milliards de dollars.
Les dirigeants et les salariés d’une entreprise sont souvent des repreneurs potentiels motivés mais aux moyens limités. Cette technique leur permet de faire une offre compétitive. Plus généralement, le LBO s’applique à tout investisseur aux moyens limités oudésireux de procéder à une acquisition sans recours sur ses propres actifs, que ce soit pour des reprises d’entreprise de taille importante ou des PME.
Les fonds d’investissement Apax, Carlyle, KKR sont devenus aujourd’hui, des repreneurs importants d’entreprises ; ils disposent en effet de réserves financières se chiffrant en centaines de millions d’euros. Ils ne s’intéressent qu’auxopérations de grande taille, supérieures à 500 millions de dollars avec une nette préférence pour les transactions de plus d’un milliard de dollars. « Les fonds de LBO sont à la recherche d’actifs rentables et non endettés sur lesquels ils peuvent avoir un effet de levier », confie Eddie Misrahi, general partner d’Apax en charge des télécoms. Comme le souligne le nouvel hebdo, la priorité donnée au…