Max weber
Max Weber (1864-1920)
I) Une analyse sociologique compréhensive des sociétés modernes.
1) L’histoire comme champ de la sociologie.
2) Sociologie et politique.
3) La sociologie comme science compréhensive et explicative.
4) Complexité historique et idéal-type.
II) La contribution de Weber à la sociologie économique.
1) Typologie de l’action et origine ducomportement économique rationnel.
2) L’interrogation sur la singularité de l’occident moderne et l’amorce d’une remise en question du caractère naturel de l’économie capitaliste.
Max Weber (1864-1920)
Né d’un père industriel et député. Il entreprend des études supérieures, à Berlin puis à Göttingen où il soutient une thèse fameuse d’histoire économique en 1891. Il est très tôtattiré par la politique et si il penche initialement comme son père vers des points de vue libéraux, il entretient par la suite des rapports nuancés avec le socialisme, il ne cesse jamais de dénoncer la froideur des organisations bureaucratiques qui enferment les individus dans l’anonymat. Reste que Weber est un universitaire intéressé par les questions sociales comme le montre par exemple son adhésionà l’association pour la politique sociale pour laquelle il organise une enquête sur la situation sociale des travailleurs ruraux en Allemagne. En 1894 il occupe une chaire d’économie politique à Fribourg puis à Heidelberg ou il succède à Karl nies qui fut son professeur et qui est un membre important de l’école historique allemande. En 1905 paraît le premier travail sociologique de Weber :L’éthique Protestante et l’Esprit du Capitalisme. Cette étude sera suivie par de nombreux travaux sur les grandes religions. En 1918 il publie son essai sur le sens de la neutralité axiologique dans les sciences sociologiques et économiques. Après la première guerre mondiale à laquelle il participe, il entame son grand traité Economie et Société qu’il ne termina jamais tout en menant de nombreuses étudesépistémologiques (= philosophie des sciences).
L’intérêt de l’œuvre de Weber tient autant à la fécondité de sa réflexion méthodologique qu’à son contenu. Les thèmes principaux sont les rapports entre l’économique et le social, l’analyse des formes de pouvoir, notamment la bureaucratie, la sociologie comparée des religions, la rationalité des comportements, la rationalisation et la bureaucratisationdes sociétés modernes, la science et le politique… autant de thèmes qui intéressent l’historien, le scientifique, l’économiste, le sociologue. Plus généralement, l’étendue de l’œuvre wébérienne, sa vocation à penser le social dans sa globalité, en font un détour nécessaire pour comprendre la nature et l’évolution des sociétés modernes.
I) Une analyse sociologique compréhensive des sociétésmodernes.
On va comprendre en quoi la pensée de Weber constitue aujourd’hui une référence pour tous ceux qui veulent disposer d’un modèle épistémologique adapté aux sciences sociales et pour ceux qui cherchent à faire une place aux recherches interdisciplinaires, recherches qui incluent la démarche économique et la démarche sociologique comme c’est le cas avec la sociologie économique moderne.1) L’histoire comme champ de la sociologie.
D’une certaine manière, on peut dire que la pensée sociologique wébérienne s’inscrit dans la continuité des grandes philosophies de l’histoire du XIXe siècle comme le prouve l’ampleur des matériaux historique traités par Weber. En s’appuyant sur une vaste culture historique, philosophique et économique, Weber cherche à construire un cadreconceptuel qui englobe l’ensemble des activités humaines tout en les situant dans une phase historique donnée.
Weber se distingue toutefois de nombreux pionniers de la science sociale par son refus d’intégrer les phénomènes sociaux dans le cadre de la philosophie évolutionniste ou déterministe. Dans ces philosophies, l’histoire est envisagée soit comme le déploiement d’une logique propre et…