Merroutage

autoroutes de la mer

Définition ADM : « Le terme autoroute de la mer semble être réservé à des services qui, outre la fréquence et la vitesse, seront innovants parce que leurs trajets maritimes nouveaux constitueront un réseau de liens entre les côtes européennes alternatif à des trajets terrestres » (Transport International et Logistique, décembre2009/janvier 2010)

Sujet : « ADM : la merpour sauver la terre ? »
Problématique : « En quoi l’autoroute de la mer entre Saint-Nazaire et Gijón peut-elle contribuer à la régulation du trafic routier de marchandises? »

I ADM Saint-Nazaire/Gijón : un concept nouveau
A) Causes, conséquences et objectifs

1 Causes/constat/état actuel
On ne parlerait peut-être pas de cette autoroute de la mer sans les Pyrénées. Eneffet, la frontière naturelle que constitue la chaîne Pyrénéenne est un frein au développement des échanges entre l’Espagne, le Portugal et le reste de l’Europe. La traversée de cette frontière (d’une longueur de 623km) ne peut se faire que par deux axes autoroutiers : entre l’A9 Le Boulou et l’A7 La Jonquera (côté Méditerranée), et entre l’A63 Biriatou et l’A8 Irun (côté Atlantique), ou bien parquelques routes nationales et départementales montagneuses très peu utilisées pour du transport de longue distance. En 2008, près de 20 000 poids lourds en moyenne[mettre lien en pied de page : compte rendu aquitaine]ont franchi la frontière franco-espagnole chaque jour, dont 85% par les 2 autoroutes.

[Scanner tableaux : « estimation du tonnage des échanges marchandises par la route à traversles Pyrénées en 2008 » + « évolution du trafic de poids lourds sur les autoroutes »]

Le tonnage élevé de marchandises traversant les Pyrénées par les autoroutes est la principale raison des engorgements qu’elles subissent au niveau de la frontière, on assiste régulièrement à une congestion de poids lourds qui attendent de pouvoir franchir la frontière. L’engorgement n’est pas la seuleconséquence du grand nombre de poids lourds sur ces deux autoroutes. En effet, plus il y a de véhicules et plus le risque d’accident est élevé. Poids lourds et insécurité routière varient dans le même sens. On peut y ajouter les problèmes environnementaux liés à l’émission de dioxyde de carbone par les véhicules.
Malgré les risques de congestion, la hausse des coûts du carburant, le mode routier continuetoujours d’apporter une grande satisfaction aux chargeurs le long des grands axes européens, même si à terme on peut s’inquiéter de l’impact d’une telle croissance du trafic routier par-rapport aux capacités d’infrastructure, de l’impact sur l’environnement et des réserves pétrolières.

2 Objectifs
L’objectif principal de l’autoroute de la mer n’est pas de remplacer le transport routier,mais d’être complémentaire à ce mode de transport afin de le rendre plus fluide, plus rapide, plus fiable et plus sécurisé. L’autoroute de la mer a donc pour but d’accélérer les flux de marchandises avec un service de porte-à-porte, tout en réduisant l’impact environnemental du transport de fretet en étant plus économique.
On peut également noter que le transfert des camions de la route à la merpermettrait d’éviter de construire de nouvelles infrastructures terrestres couteuses, mais surtout décongestionnerait les axes autoroutiers au profit des véhicules légers.

B) Contexte
Le projet d’autoroute de la mer apparaît pour la première fois en 2001 dans le Livre blanc de la Commission Européenne « La politique européenne des transports à l’horizon 2010 : l’heure des choix ». Ildéfinit un certain nombre d’actions afin de développer un transport moderne et durable à l’horizon 2010. La Commission européenne y proposait près de soixante mesures afin de mettre en œuvre un système de transport capable de rééquilibrer les modes de transport, de revitaliser le rail, de promouvoir le transport maritime et fluvial et de maîtriser la croissance du transport aérien.
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