Metaphore du cri
erme de grammaire. Formation d’un mot dont le son est imitatif de la chose qu’il signifie.
« L’onomatopée est une figure par laquelle un mot imite le son naturel de ce qu’il signifie ; on réduitsous cette figure les mots formés par imitation du son, comme le glouglou de la bouteille, le cliquetis, c’est-à-dire le bruit que font les boucliers, les épées et les autres armes, en se choquant. Letrictrac qu’on apeloit autrefois tictac ; sorte de jeu assez commun, ainsi nommé du bruit que font les dames et les dés dont on se sert à ce jeu : Tinnitus œris, tintement : c’est le son clair et aigudes métaux . Bilbire, bilbit ámphora, la petite bouteille qui fait glouglou, on le dit d’une petite bouteille dont le goulot est étroit.
Taratántara, c’est le bruit de la trompette.
At tubaterribili sónitu taratántara dixit.
C’est un ancien vers d’Ennius, au rapport de Servius. Virgile en a changé le dernier hémistiche, qu’il n’a pas trouvé assez-digne de la poésie épique ; voyezServius sur ce vers de Virgile :
At tuba terribilem sónitum procul are canóro
Incrépuit.
Cachinnus, c’est un rire immodéré. Cachinno, ónis, se dit d’un homme qui rit sans retenue : ces deux mots sontformés du son ou du bruit que l’on entend quand quelqu’un rit avec éclat.
Il y a aussi plusieurs mots qui expriment le cri des animaux, comme béler, qui se dit des brebis.
Baubdri, aboyer, se ditdes gros chiens. Latráre, aboyer, hurler, c’est le mot générique. Mutire, parler entre les dents, murmurer, gronder, comme les chiens : mu canum est, unde mutire, dit Charisius
Les noms deplusieurs animaux sont tirés de leurs cris, surtout dans les langues originales.
Upupa, Hupe, Hibou.
Cúculus, qu’on prononçoit coucoulous, un Coucou, oiseau.
Hirúndo, une Hirondelle.
Ulula, Chouète.Bubo, Hibou.
Grácculus, un Choucas, espèce de Corneille.
Gallina, une Poule.
Cette figure n’est point un trope, puisque le mot se prend dans le sens propre : mais j’ai cru qu’il n’étoit pas…