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CHAPITRE TROISIEME : Louis XIV, le « Roi Soleil »
II : La Fronde (1648 à 1652)
1° La Fronde parlementaire (1648 à 1649) – En 1648, la guerre de Trente Ans était presque terminée, mais le conflit contre l’Espagne devait se poursuivre pendant encore une décennie.
Mazarin, à la tête d’un Etat ruiné par la guerre, décida de lever de nouveaux impôts. Le cardinal, quiavait déjà ordonné la création de nouvelles taxes au cours des années précédentes, décida cette fois-ci d’élargir le champ d’action, contraignant les élites à payer l’impôt (à cette époque, ces derniers en étaient exemptés.).
a) Les 27 articles (1648) : en janvier 1648, le Parlement de Paris fut contraint d’enregistrer le nouveau texte de loi. Les parlementaires, fortement courroucés, furentalors rapidement suivis par les Parisiens, excédés eux aussi par la multiplication des taxes.
A noter qu’à cette époque, la royauté française s’acheminait lentement vers une monarchie absolue. Contrairement au Moyen âge, ou les Etats Généraux étaient régulièrement convoqués, les souverains avaient peu à peu perdu cette habitude, préférant s’appuyer sur un seul ministre (Marie de Médicis et ConcinoConcini[1], Louis XIII et Richelieu, Anne d’Autriche et Mazarin.). A noter par ailleurs que les différents « premiers ministres » qui se succédèrent à la tête de l’Etat ne furent jamais appréciés par la population ou par la noblesse.
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Anne d’Autriche et Mazarin, gravure issue de l’ouvrage Histoire de France, par François GUIZOT, France, 1875.
Constatant la grogne des parlementaires, lecardinal Mazarin tenta de diviser la noblesse de robe, en supprimant l’hérédité des charges pour les cours souveraines[2]. Toutefois, le Parlement de Paris ne fut pas dupe, et décida de faire cause commune avec les ces dernières. Les parlementaires promulguèrent alors l’édit d’union en mai 1648.
Mazarin tenta alors de se réconcilier avec le Parlement de Paris, au grand dam d’Anne d’Autriche.Toutefois, les atermoiements du cardinal n’aboutirent à rien, les parlementaires promulguant les 27 articles en juillet 1648.
Ce texte de loi prévoyait la suppression des traitants[3], la diminution des impôts, la levée des taxes par des officiers seulement, l’absence de création de nouveaux offices[4], la renonciation aux diminutions des rentes, l’abolition des lettres de cachet[5], ainsi qued’interdire d’emprisonner arbitrairement un suspect plus de 24 heures, si ce dernier n’avait pu s’entretenir avec un juge.
Mazarin, tentant pendant un plusieurs semaines de faire modifier certaines clauses du traité, finit par accepter la totalité des 27 articles, fin juillet 1648.
Toutefois, la victoire de Condé au cours de la bataille de Lens, en août 1648, changea considérablement la donne.Profitant de la liesse populaire, Mazarin décida de faire arrêter plusieurs parlementaires, meneurs de la fronde (fin août 1648.).
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L’arrestation des parlementaires, gravure issue de l’ouvrage Histoire de France, par François GUIZOT, France, 1875.
Toutefois, les Parisiens acceptèrent mal cette décision et érigèrent de nombreuses barricades dans la ville. Le cardinal dut alors s’incliner et fitlibérer ses prisonniers.
En septembre 1648, la Cour décida de s’installer à Rueil pendant un temps, préférant s’éloigner du climat insurrectionnel de la capitale. Mazarin y reçut alors la visite du prince de Condé, soucieux de mettre fin à la fronde parlementaire.
Au cours du mois d’octobre, le cardinal confirma l’adoption des 27 articles, mais ces derniers furent toutefois réduits à unequinzaine. Au même moment, la paix était signée avec l’Empereur germanique Ferdinand III, mettant fin à la guerre de Trente Ans (mais le conflit avec l’Espagne n’était pas terminé.).
A la fin de l’année 1648, Mazarin fut accusé par les parlementaires de multiplier les infractions aux 27 articles.
A noter qu’en début d’année 1649, la Cour apprit la fin de la première révolution anglaise, conflit…