Notre histoire
« Notre vie, c’est toujours nous qui la vivons, qui y agissons, qui la ressentons au plus proche. Il n’y a nul parfum que je n’ai pas senti, souvenir que je n’ai pas vécu ou paysageque je n’ai pas vu. » Notre histoire nous appartient donc, et à personne d’autre, au sens où elle nous est propre (elle nous appartient) et que nous sommes les seuls à pouvoir lavivre et la raconter fidèlement. (§1 : Présentation de la thèse) « Étrange est donc l’idée qu’on soit pourtant toujours mené dans la vie par nos désirs, nos pulsions, notreaveuglément… toutes ces chose qui conduiraient notre histoire, et qui nous échapperaient, en faisant que notre histoire nous appartiendrait seulement en idéal – et pas dans la réalité. Elleappartiendrait à ces objets (même s’ils peuvent être en nous, ces objets restent « autrui ») ». Notre histoire serait l’histoire de ces objets. (§2 : Présentation de l’antithèse) « En quelsens pouvons-nous dire que notre histoire nous appartient ? ».
La problématique:
« Ainsi, tout ce que nous faisons, nous le faisons, indubitablement. En ce sens notre histoirenous est propre, car c’est toujours à travers nous qu’elle prend vie (dans nos actions effectives). Mais qu’est-ce qui nous dit que les raisons pour lesquelles nous agissons noussoient pour autant propres ? Nous pourrions aussi bien être les héros d’une histoire que nous ne faisons que jouer, mais qui n’est pas la nôtre. Dans un cas nous serions les héros denotre propre histoire, pleinement responsables et propriétaires de l’histoire que nous écrivons, dans l’autre notre histoire ne serait qu’un jouet de déterminants qui nous dépassent. »Aussi, bien qu’elle nous soit propre, notre histoire ne nous appartiendrait pas. Comment expliquer ce paradoxe ? (§3 : Présentation de la contradiction + Question problématique).