Introduction

Il n’est pas facile d’entamer une comparaison entre un Pays et un continent. Surtout quand le premier est depuis peu la deuxième puissance mondiale alors que le second regroupe de nombreux pays très différents aux régions historiquement et culturellement très séparées. L’Afrique du Nord (Maghreb) par exemple, se différencie catégoriquement en tout points avec l’Afrique du Sud.Ainsi que l’Afrique de l’ouest se démarque de l’Afrique sub-saharienne ne serait-ce que par la colonisation qui a été faite dans ces pays. Ce continent qu’est l’Afrique a en effet été le plus colonisé au monde. Alors qu’aujourd’hui dans certaines parties du continent, certains pays sont partagés entre multilatéralisme et régionalisme, quel est le rôle que peut jouer la puissance asiatique qu’est laChine, qui est cependant encore reconnu comme un pays en voie de développement.
Nous allons dans un premier temps faire un rapide rappel sur les origines des relations chinoises et africaines. Nous en profiterons aussi pour différencier les différentes aides que la Chine a fournies à l’Afrique et toutes les remarques qui peuvent être faites par rapport à cela. Puis, dans un second temps, nousreviendrons sur la présence chinoise en Afrique en terme d’investissement et toutes les critiques qu’elle a du écumer pour cette présence qui a parfois été qualifiée de néo-colonialisme. Enfin, dans une démarche où la politique propre à chaque pays sera mise en avant, nous émettrons des hypothèses quand au futur de la Chine en Afrique et les projets qu’elle pourrait avoir pour cette dernière.

I -Les origines de la présence chinoise en Afrique

Depuis le début de la décennie 2000, la Chine est l’un des moteurs de l’économie mondiale, en tirant les cours à la hausse, son appétit pour les matières premières a contribué à l’accélération de la croissance africaine. Entre 2000 et 2007, la multiplication du commerce sino-africain (de 10 à 70 milliards de dollars) classe la Chine au premier rangdes fournisseurs du continent et au second rang des ses partenaires commerciaux derrière les Etats-Unis. Cette progression spectaculaire a arrêté le processus de marginalisation de l’Afrique dans le commerce mondial qui avait débuté en 1980. Si les échanges entre la Chine et l’Afrique relèvent du Sud-Sud, leur structure s’apparente à un commerce Nord/Sud car la Chine importe les ressourcesnaturelles (pétrole et minerais) et exporte des produits manufacturés. Les entreprises chinoises sont de plus en plus présentes en Afrique et leur internationalisation est un phénomène récent. Mais la chine ne s’arrête pas à l’investissent. En effet, depuis les années 50, l’APD (Aide Publique au Développement) fait partie des projets de la Chine pour l’Afrique même si la Chine ne fournit aucunestatistique et se limite à fournir des communiqués de presses. Cependant la Chine refuse l’appellation de « donateur » et considère son aide comme une entraide entre pays du Sud. Sa solidarité avec l’Afrique est fondée sur un sentiment partagé d’humiliation face aux puissances occidentales qui ont dépecé l’Empire au XIXème siècle. La chine estime alors avoir plus d’empathie avec les aspirations africainesqu’avec l’occident.
Un paradoxe réside dans cette aide générée par la Chine. En effet, malgré sa croissance spectaculaire, la Chine reste confrontée à des problèmes de développement qui sont particulièrement aigus dans les provinces de l’Ouest, car la croissance a creusé les inégalités. La Chine étant elle-même encore bénéficiaire de l’APD, elle est plus sensible aux attentes des pays Africainsque les donateurs occidentaux.
Le gouvernement chinois participe aux organisations de Bretton Woods et à la banque asiatique de développement. Elle est entrée au capital de Banques Régionales Africaines (Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale) et dans celui de la Banque Africaine de Développement (BAD) où l’assemblée c’était tenue à Shanghai en 2007.
Jusqu’en 1995, la Chine continue à…