Professionnel

Un loup, voyant un agneau qui buvait à une rivière, voulut alléguer un
prétexte spécieux pour le dévorer. C’est pourquoi, bien qu’il fût lui-même
en amont, il l’accusa de troubler l’eau et del’empêcher de boire. L’agneau
répondit qu’il ne buvait que du bout des lèvres, et que d’ailleurs, étant
à l’aval, il ne pouvait troubler l’eau à l’amont. Le loup, ayant manqué
son effet, reprit : « Maisl’an passé tu as insulté mon père. – Je n’étais
pas même né à cette époque », répondit l’agneau. Alors le loup reprit :
« Quelle que soit ta facilité à te justifier, je ne t’en mangerai pas moins.»
Cette fable montre qu’auprès des gens décidés à faire le mal la plus juste
défense reste sans effet. Ésope, Fables, VIe siècle av. J.-C.
L’apologue est défi ni comme un court récit à viséeargumentative.
Le récit s’organise autour d’animaux, de végétaux, ou
d’hommes. Il a sa propre cohérence et peut être lu au premier
degré comme un quelconque récit, mais il a un sens second que
lelecteur doit déchiffrer. Ce sens est souvent d’ordre moral :
l’apologue a donc une visée didactique. La fi gure de l’allégorie
est reconnaissable quand une notion abstraite est représentée
sous uneforme concrète. Il existe différents types d’apologues.

Le conte philosophique
l Les contes pour enfants ont souvent une portée morale qui
indiquent comment se comporter (morale pratique) : LePetit
Chaperon rouge rappelle aux enfants qu’il ne vaut mieux pas
parler aux inconnus. Nombre de contes, Cendrillon, Les Fées,
la Belle et la Bête montrent (devrait-on dire démontrent ?) que
lavraie vertu est dans la simplicité et l’amour vrai, que la vraie
beauté est dans le coeur et non dans l’apparence (Riquet à la
houppe) et, faute de tous se les rappeler, vos parents vous en
ontpeut-être raconté de leur propre invention, qui avaient tous

un petit aspect moral : il faut faire, penser, ceci ; il ne faut pas
faire, penser, cela ! Les contes sont en général assez courts et…