Programmation neuo-linguistique

Catherine CUDICIO

COMPRENDRE LA PNL
La programmation neurolinguistique

Deuxième édition Huitième tirage 2006
© Éditions d’Organisation, 2006, pour la nouvelle présentation ISBN : 2-7081-3472-8

Chapitre 1

La sélection des informations : les systèmes de représentation sensorielle

1 – « La carte n’est pas le territoire »

La première présupposition sur laquelle se fonde la P.N.L.affirme que la carte est différente du territoire qu’elle représente ; c’est-à-dire en d’autres termes que nous n’agissons pas directement sur ce que nous avons coutume d’appeler la réalité, mais sur une représentation de celle-ci, notre carte personnelle se caractérisant par le fait qu’elle diffère d’une part de ce qu’elle veut représenter, et d’autre part par des autres représentations de cemême modèle. Les exemples qui illustrent ceci sont nombreux dans l’expérience individuelle de chacun, où les mêmes événements se trouvent parfois vécus de façon diamétralement opposée, qu’il s’agisse de passer des examens, de partir en week-end un vendredi soir à l’heure de pointe, ou de n’importe quelle autre expérience. Notre façon de percevoir la réalité peut nous induire en erreur, nous amener àdes témoignages certes sincères mais contestables, car tout se passe comme si chacun de nous voyait une image différente de cette réalité. L’objectivité n’est pas alors de décrire ce que l’on voit mais de préciser quelle sorte de lunettes on portait au moment de l’observation. Nous gagnerions en précision si seulement nous pouvions connaître la manière dont ceux qui nous informent appréhendent laréalité, quel est leur moyen préféré de perception, quelles présuppositions ils utilisent pour fonder leurs jugements ou leurs affirmations par exemple. Deux personnes témoins d’un événement ne retiennent probablement pas les mêmes éléments dans leur souvenir, et n’utilisent pas forcément non plus les mêmes moyens sensoriels de sélection des informations.
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Comprendre la P.N.L.

Si vousposez la question suivante : comment savez-vous qu’il était midi quand vous avez assisté à l’accident ? et que l’on vous réponde : Je le sais parce que j’ai entendu midi sonner, ou encore, je le sais parce que j’ai regardé ma montre, ou bien, j’en suis sûr, parce qu’à midi, j’ai toujours un petit creux, vous pouvez vous douter que la personne qui a regardé l’heure a peutêtre aussi entendu sonnerl’heure et avait peut-être également un petit creux. La différence c’est qu’elle ne sélectionne qu’une seule information pour étayer son affirmation et lui donner une validité. C’est en partie de cette façon que se construisent les cartes individuelles qui représentent la réalité sur laquelle nous croyons agir, et c’est de ces différences que proviennent la plupart des difficultés de communication.C’est comme si deux personnes, l’une munie d’une photo de la face nord et l’autre de la face sud de la même montagne tentent de la décrire à un extraterrestre. Les deux personnes parlent bien de la même chose, mais elles possèdent à ce sujet des informations très différentes. Chaque être est différent, chaque carte de la réalité diffère de celle de l’autre. Cela peut paraître flagrant en face d’unepersonne issue d’une culture qui nous est très étrangère, mais c’est en fait à peu près la même chose avec nos plus proches voisins. Ces différences se révèlent dans l’émergence de conflits qui surgissent la plupart du temps parce que nous partons du principe que l’autre possède les mêmes références que nous, utilise les mêmes cheminements de pensée, et sait déjà ce que nous voulons dire. C’est biensûr loin d’être le cas. Le matériel qui construit et habille le souvenir d’une expérience partagée par plusieurs personnes diffère sensiblement d’un individu à l’autre, bien que chacun parte du principe que ceux qui ont partagé une expérience similaire en ont gardé à peu de choses près le même souvenir.

2 – La notion de choix

Si nous appliquons la présupposition qui affirme que la…