On dit souvent que le bouddhisme ou d’autres « religions » asiatiques ne sont justement pas des religions mais des philosophies. Moi je veux bien, mais alors une religion c’est quoi ?

Les gens qui disent ça semblent ne considérer comme « religion » que celles qui se réfèrent explicitement à la bible (judaïsme, christianisme, islam, sectes diverses comme TDJ, mormons, druzes, etc.). Dans leuresprit, ne confondent-ils pas la notion universelle de « religion » avec la notion spécifiquement musulmane de « religion du Livre » ?
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Anta Karana
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C’est un peu plus compliqué que ça…

Pour savoir quelle différence il y a entre philosophie et religion, n’importe quel dictionnaire fait l’affaire. ta question porte plutôtsur savoir si le bouddhisme est ou n’est pas une religion.

En fait, le bouddhisme originel, celui institué par Çakiamuni est bien une philosophie, ou plus exactement un art de vivre et de penser. Il n’est bien entendu absolument pas question de rites, cultes ou superstitions.

C’est en contact avec l’hindouisme, et pour se faire accepter par la société indienne que le bouddhisme a été dévoyé,corrompu, et que de philosophie il est progressivement devenu religion, en incorporant le panthéon hindouiste.

C’est l’exemple du bouddhisme tibétain, qui est envahi par une palanquée de rites, fétiches, superstitions…

Néanmoins, le bouddhisme original existe toujours (sans culte ni prière ni rite) comme par exemple le bouddhisme zen.
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Thrasybu…
Il est exact que beaucoup de croyants les plus sincères pratiquent leur religion comme s’il s’agissait d’une philosophie, et que beaucoup de philosophie tendent à vouloir rassembler des adeptes, telle une religiondans une pratique convulsive de certains rites et comportements.
Mis à part les rites extérieurs (et encore) les frontières sont floues entre religion et philosophie tant que l’on se situe au niveau du collectif. La preuve! Certains adeptes des philosophies les plus sages deviennent aussi exaltés et intolérants que des religieux.

La seule véritable différence se situe dans le rapport depersonne à personne que suppose la religion – la spiritualité qui soutient la religion, plus exactement – entre l’adepte et la divinité. Seul compte vraiment, dans une dynamique de salut où s’inscrit toute croyance en Dieu, cette aspiration à la fusion entre l’homme et l’Absolu. Le reste n’est que broutille, morale terrestre et pratiques de décorum.

De toutes manières en dehors de ce rapport personnelunique et privilégié entre l’homme et le divin, il n’existe pas de phénomène religieux. Tout ce qui est collectif et social dans une religion rejoint effectivement le matérialisme de la philosophie. Encadrer les foules, religions comme philosophie savent le faire avec autant de bonheur que d’intolérance.

Mes salutations les meilleures Ha Ca. Cela fait du bien de te retrouver.

@ Pharisien,ton analyse sur les Musulmans d’aujourd’hui et les Chrétiens des années 50/60 est peut être HS, mais elle tape dans le mille.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a tant d’incompréhension entre Musulmans et Chrétiens. Les Musulmans ne comprendront les Chrétiens et leur attitude que lorsqu’ils auront vécu dans leur chair à quel point leur témoignage de foi jeté à la face du monde par desdemi-habiles est justement un « contre témoignage » qui nuit à au véritable Islam.
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danse ta vie
Religion: dans une lecture logique du mot, il y a la notion d’être « relié » donc, en relation avec un tiers. C’est par la relation, de l’ordre de l’intime, entretenue avec Dieu, puis, conséquemment, avec ceux qui vivent aussi cette relation, qu’on se réfère,…