Regimes totalitaires

Régime totalitaire : régime à parti unique, n’admettant aucune opposition organisée, dans lequel le pouvoir politique Régime totalitaire : régime à parti unique, n’admettant aucune opposition organisée, dans lequel le pouvoir politique dirige souverainement et même tend à confisquer la totalité des activités de la société qu’il domine.
Le totalitarisme est une réalité dont la perception estassez floue et vague.
Certains auteurs nient même toute existence du totalitarisme, en tant que réalité spécifique, en dehors du Stalinisme ou du Nazisme qui ont été les régimes à partir desquels le concept a été créé. Pour eux, seuls ces derniers ont été totalitaires et on ne peut ni ne doit appliquer ce terme à d’autres régimes. Chacun conçoit immédiatement ce que cette opinion a de commode !D’autres courants de pensée cherchent à découvrir les caractères d’un totalitarisme « abstrait » qui ne soit pas lié ni au nazisme, ni au stalinisme. L’entreprise est difficile, puisqu’il faut partir de ce que furent ces derniers.
Une troisième manière de procéder est de tenter de distinguer les caractères essentiels des caractères secondaires, liés aux circonstances historiques. Il n’est donc pasinterdit de proposer une définition qui mécontentera forcément certains « spécialistes ».
Le totalitarisme est un processus visant à :
* embrasser dans une idéologie unique à la fois le monde et sa propre organisation,
* dominer et contrôler totalement et de façon permanente la totalité des individus dans la totalité de leurs existence,
* obtenir et conserver l’adhésion et le consentement desdominés
* éliminer toute possibilité de dépassement et de remise en cause.
Cette « définition » du totalitarisme emprunte à toute les définitions proposées jusqu’ici, avec une prédilection pour celle de Hannah Arendt.
L’idée d’unanimité de toute la population a été relevée par Zbigrieww Brezezinski (Idéology and Power in Soviet Politics). Il rattache cette unanimité au conditionnement opérépar le pouvoir. On verra que le conditionnement est en effet l’un des moyens d’obtenir l’adhésion, mais que celle-ci a aussi d’autres sources.
L’un des premiers théoriciens à utiliser le mot, Sigmund Neumann (Permanent Révolution, 1940) met en avant un caractère principal : l’institution d’une dynamique de perpétuation du système, l’Etat totalitaire ne peut être réformé ; il ne peut qu’êtredétruit.
Il s’agit bien en effet d’un « processus », expression qui évoque à la fois l’impersonnalité ou l’anonymat des agents d’un tel système et son caractère dynamique.
L’importance de l’idéologie a été relevée par presque tous les auteurs.
L’idéologie est l’instrument de justification et d’explication :
1. de l’existence du régime
2. de la domination exercée
3. de l’impossibilité, del’inutilité et du caractère non souhaitable du dépassement ou remise en cause du système.
L’idéologie forme un tout cohérent et fournit une explication du monde social, politique et économique, avec les clefs du bien et du mal, c’est-à-dire la possibilité de juger, de sanctionner les déviances et les infractions à la ligne officielle.
Elle est enseignée à tous et imprègne tous les discours. De nosjours, elle dispose d’un monopole dans les grands medias et dans le système éducatif.
Non seulement il faut accepter d’être un esclave, mais en plus il faut l’être avec enthousiasme. Seule une idéologie peut le permettre.
ue dirige souverainement et même tend à confisquer la totalité des activités de la société qu’il domine.
Le totalitarisme est une réalité dont la perception est assez floue etvague.
Certains auteurs nient même toute existence du totalitarisme, en tant que réalité spécifique, en dehors du Stalinisme ou du Nazisme qui ont été les régimes à partir desquels le concept a été créé. Pour eux, seuls ces derniers ont été totalitaires et on ne peut ni ne doit appliquer ce terme à d’autres régimes. Chacun conçoit immédiatement ce que cette opinion a de commode !
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