Revolution
Le déroulement de la Révolution française de 1789 jusqu’en 1794
Les Nivelleurs
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Jean-Paul Marat
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La Révolution française
Matières :
La convocation des états généraux
L’assaut de la Bastille
La noblesse renonce
La République des bourgeois
La loi « Le Chapellier »
La fuite de Louis XVI
Une nouvelle Constitution
La guerre contrel’Autriche
Danton et le 10 Août 1792
La lutte entre Girondistes et Jacobins
La guerre civile
La Terreur
Le 9 Thermidor et le Directoire
Un été sec qui brûle la récolte, un pays entier traversé d’une incroyable émotion politique, le haut clergé annonçant qu’il se refuserait à tout sacrifice, un Trésor vide qui ne paye plus les fonctionnaires ; Louis XVI a essayé de retarder la date de réunion desÉtats généraux – la dérobade devient impossible. En même temps que la banqueroute, Loménie de Brienne annonce au mois d’août qu’ils se réuniront le 1er mai 1789 et donne sa démission. La cour a perdu le contrôle des événements.
La convocation des États Généraux
Louis XVI rappelle Necker qui fait des avances au Trésor sur sa fortune personnelle. Il devient le personnage le plus populaire deParis et passionne les clubs. La France établit ses cahiers de revendications. « Une révolution se prépare », écrivait-on clairement. Ces cahiers si divers et tout à la fois si homogènes – admirables oeuvres collectives – disaient en formules souvent saisissantes la volonté de labeur et de liberté des Français. Les cahiers de la bourgeoisie résumaient la pensée du siècle et réclamaient uneConstitution. Quant aux cahiers ruraux, ils révélaient aux bourgeois le secours qu’ils trouveraient dans la passion paysanne où succomberait la propriété féodale. La rédaction de ces cahiers montre combien était illusoire la distinction des trois ordres. Les curés de campagne n’étaient nullement hostiles à la nationalisation des biens du clergé, les nobles différaient d’avis selon l’état de leur fortune,l’accroissement de leurs revenus agricoles ou la médiocrité de leur héritage et dans le tiers état l’abolition de l’esclavage des Noirs pouvait ruiner tel trafiquant d’un port de l’océan. Toutes ces divergences seront à l’origine des courants innombrables qui emporteront les assemblées révolutionnaires.
On discuta durant tout l’hiver. Ce fut le plus rigoureux qu’on ait vu en France depuis 1709.La Seine gela de Paris au Havre. Lorsque les lettres de convocation des États généraux partirent en février 1789, les campagnes étaient de nouveau livrées aux rôdeurs et aux brigands. Au printemps, ce fut le rationnement dans les villes, les queues aux portes des boulangeries pour y payer très cher un pain jaune et malsain. Le peuple immobilisa partout les grains et, anticipant sur ce qu’ilcroyait devoir être l’oeuvre des États généraux, refusa d’en payer les droits. Les élections commencèrent dans une atmosphère d’émeute. La disette jetait dehors les travailleurs, femmes en tête. Dans les six premiers mois de l’année, on a compté plus de trois cents émeutes, au cri « du pain et la liberté ». La bourgeoisie avait décidé de commencer la révolution : tout un peuple opprimé se ferait tuerpour elle.
Lorsqu’on vote à Paris en avril, on n’est plus sûr de l’armée. Le Jardin du Palais-Royal qui vient d’être ouvert au public est devenu un club en plein air où l’on commente dans la fièvre les événements du jour – émeutes du Pont-au-Change, émeute au Pont-Marie, grève très dure chez Réveillon. Des agents mystérieux circulent, un autre personnage partage maintenant la popularité deNecker. Dès la première assemblée des notables, le duc Philippe d’Orléans, ennemi de Marie-Antoinette, a pris parti pour les États généraux et son attitude lui a valu l’exil. Ce prince du sang vit-il dans les troubles l’occasion de renouveler à son profit l’entreprise des Guise et de tant d’autres avant lui ? Député aux États généraux, Philippe d’Orléans se rallie au tiers état et l’on trouve son or…