Rita
Gaston Miron, né à Sainte-Agathe-des-Monts le 8 janvier 1928, mort à Montréal le 14 décembre 1996 (à 68 ans), était un poète et éditeur québécois. Le Québec lui offrit des obsèques nationales, quieurent lieu, dans sa ville natale, le samedi 21 décembre 1996. Il est considéré comme le poète national du Québec.
Né en 1928 à Sainte-Agathe-des-Monts, il passe quelques vacances d’été àSaint-Agricole et au Lac de l’Orignal, dans le canton de l’Archambault. Il écrira :
« Je suis né ton fils en-haut là-bas / dans les vieilles montagnes râpées du nord. » (L’Octobre)
« Pays de jointures et defractures / vallée de l’Archambault / étroite comme les hanches d’une femme maigre. » (Fragment de la vallée)
Tout jeune, il subit ses premiers chocs culturels : il découvre que son grand-père, qu’iladmire, est totalement analphabète, et qu’il vit en pleine dualité linguistique, où l’anglais tend à prédominer. Sainte-Agathe se transforme l’été en centre de villégiature pour anglophones fortunés : lalangue de la minorité, qui est aussi celle de l’argent, plonge les siens dans un état de dépendance servile. Aîné d’une famille de cinq enfants, il a 12 ans quand son père, charpentier, meurt.
Ilfait son deuxième cycle d’études à Granby dans un juvénat des Frères du Sacré-Cœur. On l’initie à la poésie d’Octave Crémazie, de Pamphile Le May, de Nérée Beauchemin… Entre-temps, sa mère « avec sesmains d’obscures tendresses » se remarie et la famille déménage à Saint-Jérôme. Il la rejoint à la fin de ses études et travaille un an comme manœuvre auprès de plombiers. À 19 ans, il quitte le milieufamilial et s’installe à Montréal. Le jour, il y exerce un peu tous les métiers : commis de bureau, instituteur, serveur… Le soir, il étudie les sciences sociales à l’Université de Montréal etrencontre Olivier Marchand qui le met en contact avec la poésie moderne : Éluard, Desnos, Aragon… Ce même Marchand l’introduit à l’Ordre de Bon Temps, un mouvement canadien-français issu de la JEC (au…