Sciences et société : l’hypocrisie dénoncée

Les domaines de la science sont vastes et peuvent parfois sembler bien loin des préoccupations quotidiennes du citoyen. C’est pourtant ce qui façonne notre environnement et notre manière de vivre. Après des siècles d’histoire, de découvertes et de progrès scientifiques et plus récemment technologiques, la base des connaissances parait énorme, et pourtant de nombreux aspects ou détails sont encoreinconnus et nécessite de poursuivre les travaux, ou de créer de nouvelles spécialisations.
Bref, l’univers de la recherche, des sciences et technologies est vaste, aussi vaste que l’est la nature, le fonctionnement de l’univers et de la matière, et plus vaste encore si l’on considère dans cette démarche l’imagination humaine, infiniment riche. Dans ce tableau, l’univers et la matière existentsimplement et ne s’embêtent pas de multiples complications logistiques ou analytiques.
L’homme a une propension, parfois utile mais pas toujours, à vouloir satisfaire sa curiosité, le plus souvent pour répondre aux grandes questions fondamentales, physique, chimie, maths, ou parfois aussi pour caresser l’ego du chercheur « découvreur ». Cette motivation personnelle est bien compréhensible mais ellepeut avoir tendance à, disons, déborder, et la poursuite de la grande découverte peut aussi se traduire par une politique expansionniste et autoritaire au sein même du milieu scientifique. Quand ce n’est pas un problème d’ego, c’est le plus souvent des considérations économiques qui font tendre l’effort de recherche dans telle ou telle direction…
Alors, en bon scientifique, je pourrais direqu’il y a les bonnes démarches et les mauvaises, les bons produits et les moins bons, les bonnes thématiques, et les moins bonnes… Je ne m’aventurerais pas dans cette voie, n’ayant aucune idée de ce qui bien ou pas en matière de science. Mais je peux déjà constater que la réalité est tout autre, et que les motivations de la recherche scientifique sont plutôt économiques, que simplementscientifiques…
Et puis n’oublions pas qu’il y a les sciences formelles, et les autres, humaines, sociales… Quoi qu’il en soit, dans notre monde actuel, continuer, voire accentuer la recherche dans certains domaines pointus est elle vraiment absolument nécessaire ? Je n’ai pas de réponse, mais cela m’interpelle. Voici donc un premier aperçu très rapide, vu du coté scientifique.
D’un autre coté, nous avonsla société, avec ses individus, ses infrastructures, ses produits et services. Dans cet univers « réel », dans cet imbroglio d’actions, de nouveautés, de « découvertes » et autres avancées technologiques, il est difficile de suivre le film…
Chaque citoyen ne peut évidemment se transformer en expert de chaque domaine, ni suivre au quotidien tous les travaux de recherche, et personne ne peutenglober l’ensemble des avancées réparties au sein de milliers de laboratoires regroupant des centaines de milliers de chercheurs. La preuve en est que les scientifiques eux-mêmes ont du mal à se tenir informés au quotidien, et il n’est pas rare de voir deux laboratoires travailler sur la même problématique sans savoir qu’un autre est sur le même sujet, ou en le sachant mais en évitant délibérémentd’en tenir compte… Là une parenthèse : la dimension économique aidant, le milieu scientifique est touché par une sorte de virus, une fièvre, une course à la « publication ». Pour des raisons d’analyse de performance, de mesure des avancées ou simplement pour l’ego, le scientifique est noté, évalué, récompensé à hauteur des publications qu’il rédige, de même que son labo. Ces publications doiventêtre approuvées par d’autres scientifiques avant de pouvoir être présentées lors d’une conférence ou publiées dans une revue scientifique. Mais comme les organismes gérant ces conférences ou revues sont eux-mêmes assujettis aux réalités économiques, il faut bien rentabiliser chaque opération, et une conférence internationale, par exemple à un besoin vital de faire le plein, cherchant à tout…