Sociologie de l’enfant
– 1ère dimension : Le terme « enfant » c’est la francisation d’un mot latin qui est « INFANS» qui signifie celui qui ne parle pas. Non pas le muet, mais celui qui ne parle pas car il n’a pas encore la capacité de produire un discours cohérent. Cohérent : un discours qui produise du sens et sujet aux règles de grammaire de la langue concernée.
– 2ème dimension : INFANS, désigne une période de lavie qui va de 2,3 ans à l’adolescence.
– 3ème dimension : le terme « INFANS » s’applique aussi à des individus dont le comportement est puéril (= caractéristique de la période l’enfance). Jugement de valeur dépréciatif.
L’enfant que nous connaissons aujourd’hui, valorisé, objet de toutes les sollicitudes et affections, n’a pas toujours existé. En réalité, cet enfant roi apparaît il y a 35 ansenviron. Autrefois, l’enfance était plutôt considéré comme une période de transition, de courte durée, pendant laquelle on essayait de donner à l’enfant des rudiments de langage, de morale, de religion, pour lui permettre d’accéder au plus vite au monde des adultes.
Aujourd’hui les choses ont changé du fait de l’allongement de la durée de la scolarité et le retardement à l’entrer dans la vieactive. Si bien que notre époque a transformé l’enfance en un véritable âge de la vie.
Aujourd’hui l’enfant dispose de droit et d’autonomie et la vie sociale n’est plus du tout organisée dans le seul but de faire de l’enfant au plus vite un adulte.
Quels droits ?
– En 1989, l’Organisation des Nations Unies adopte une convention internationale des droits de l’enfant. Cette convention comporte 45articles et plus d’une centaine de pays l’ont signés et se sont engagés à l’appliquer.
– Le 1er droit c’est le droit à la liberté d’expression (article 13) : c’est-à-dire le droit de s’exprimer librement, mais aussi de rechercher, de recevoir et de diffuser des informations. Il y a 2 limites à cette liberté : le droit des autres enfants / il ne faut pas que cette liberté mette en péril la familleou la société.
– L’enfant a le droit d’être protéger (article 19) contre les mauvais traitements : les brutalités physiques, les violences sexuelles, l’abandon, l’absence de soins et toutes les formes de brimades psychologiques.
– L’enfant a le droit à la santé et aux soins médicaux (article 24) : les états signataires s’engagent à assurer en priorité la réduction de la mortalité infantile, àdévelopper la lutte contre la malnutrition et les maladies, à aider les mères avant et après l’accouchement, à diffuser des informations sur la santé, la nutrition, l’hygiène et la prévention des accidents.
– Le droit à l’éducation (article 28) : sur la base de l’égalité des chances. L’enfant doit bénéficier d’un enseignement primaire gratuit et obligatoire. Il en est de même de l’enseignementsecondaire, les aides financières doivent être accordées en cas de besoin. Quand à l’enseignement supérieur, il doit être accessible aux enfants en fonction de leur capacité.
– Le droit aux loisirs (article 31) : l’enfant a droit au repos, aux jeux et activités récréatives. Il a aussi le droit de participer aux activités artistiques et culturelles.
– Aucun enfant ne doit être contraintd’accomplir un travail dangereux ou nuisant à sa santé. Les états signataires s’engagent à prendre des mesures pour fixer un âge minimum à partir duquel il pourra travailler et à réglementer les heures et les conditions de travail.
Les spécialistes de l’enfance considèrent l’enfance comme un monde à part avec ses propres histoires, ses jeux, ses rituels, mais aussi ses émotions affectives. C’est unmonde qui passe aux yeux des adultes pour le monde de l’insouciance. En réalité, le monde de l’enfance est traversé de conflits psychologiques, d’angoisses, de peur, que les parents doivent s’employer à comprendre pour désamorcer la violence et les effets perturbateurs sur l’enfance.
Certains enfants peuvent être perturbés par la manière dont se déroule leur identification ou leur attachement…