Sujet colle
Il n’est pas de jour qui ne connaisse sa moisson d’actes de violence touchant villes, réseaux de transports urbains, écoles, HLM… Mais ces événements ne sont pas nouveaux. La délinquance évolue, serépète, se déplace et se renouvelle. Durant quatre siècles, une véritable extinction des crimes de sang (de plus de cent pour cent mille habitants à moins de deux) a été enregistrée. La ville acivilisé le crime. Cependant, au fil des ans, des phénomènes récurrents apparaissent. Bandes de mineurs délinquants des faubourgs ( » apaches » au début du siècle, » blousons noirs » ou » loubards » aprèsla Seconde Guerre mondiale), criminalité sur la première ligne du métro dès son ouverture, en 1900, développement de la toxicomanie (100 000 cocaïnomanes à Paris en 1921).
La délinquanced’appropriation explose dès 1964, en pleine période de plein-emploi. La statistique des faits constatés passera ainsi de 500 000 faits dans l’après-guerre à 4 millions en 1994 pour retomber à 3,5 millions en1997.
La déstructuration de la cellule familiale, le départ des retraités vers un univers séparé, la progression des familles monoparentales (1,3 million) créaient des espaces sans présence, doncsans surveillance. En complément, l’arrivée sur le marché de nouveaux produits de consommation (véhicules, télévisions, autoradios…) engendrait une forte augmentation de la délinquance contre lesbiens, qui atteignait ensuite la voie publique, impliquant un retour aux agressions contre les personnes… pour atteindre les biens. Le tout combiné avec de nouvelles » offres » téléphones portables,distributeurs de billets…
» Orphelins de 16h30 « , les scolaires se retrouvaient laissés à eux-mêmes, les parents travaillant de plus en plus tard, les grands-parents n’assurant plus le relais,l’école ne prodiguant plus les devoirs surveillés, expulsant les enfants les plus perturbants et connaissant un absentéisme scolaire rarement traité. Plus important pour la première fois dans notre…