Sur l’amour

1) Qu’est ce que l’amour ?
L’amour désigne un sentiment d’affection et d’attachement envers un être ou une chose. Ce sentiment pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité, pouvant être physique, spirituelle ou même imaginaire, avec l’objet de cet amour, et à adopter un comportement particulier en conséquence.
Le verbe aimer peut renvoyer à une grande variété de sentiments, d’étatset de comportements, allant d’un plaisir général lié à un objet ou à une activité (« j’aime le chocolat », « j’aime danser ») à une attirance profonde ou intense pour une ou plusieurs personnes (« j’aime mon mari », « j’aime mes enfants »). Cette diversité d’emplois et de significations du mot le rend difficile à définir de façon unie et universelle, même en le comparant à d’autres étatsémotionnels.
En tant que concept général, l’amour renvoie la plupart du temps à un profond sentiment de tendresse envers une personne. Toutefois, même cette conception spécifique de l’amour comprend un large éventail de sentiments différents. Du désir passionné à l’amour romantique, de l’amour familial ou platonique, et à la dévotion spirituelle de l’amour religieux. L’amour sous ses diverses formes agitcomme un facteur majeur dans les relations sociales et occupe une place centrale dans la psychologie humaine, ce qui en fait également l’un des thèmes les plus courants dans l’art.
2) Que définissent ces concepts ?
a) L’amour platonique :
Il est ainsi nommé du nom du philosophe grec Platon et d’une extension de sa théorie exposée dans le Banquet.
Il exprime le fait que ce sont desqualités qui sont aimées dans une personne, et non la personne elle-même. Dans son extension de sens à la Renaissance, il s’agit d’un amour par l’esprit, un amour dans les idées. Les relations à distance sont bien souvent constituées d’amour platonique à des degrés divers. Généralement, il est associé à une sorte de rêve, de fantasme, dans lesquels l’envie d’être avec la personne aimée provoque unsentiment de tristesse.
Platon accordait pour sa part une place naturelle aux relations charnelles. Dans le Banquet, à travers le personnage d’une prêtresse, Diotime, Platon explique ainsi que la sexualité est nécessaire pour avancer sur le chemin menant à la vérité. C’est sans doute sa description du refus par Socrate de relations charnelles avec Alcibiade, relaté dans ce même Banquet, qui aaccrédité par la suite la confusion entre amour platonique et vision non charnelle de l’amour.
b) L’amour fusionnel :
Se dit d’un stade des relations où le sujet et l’objet ne sont pas encore distingués.
L’amour fusionnel est tout à fait différent dans sa structure même s’il est souvent confondu avec les images archétypales que nous venons d’évoquer. Son origine n’est pas une attiranceinconditionnelle et non intellectuelle vers la personne, mais réside avant tout dans la volonté de combler un vide et cela au moyen de cette fusion dans l’autre. En ce sens, l’amour fusionnel est souvent un amour plus calme, plus « intellectuel », représentant l’autre comme le moyen indispensable de combler le vide en soi. L’amour fusionnel est aussi un amour névrotique.
L’amour passion était qualifié commenévrotique de la part de Jung en raison de sa définition de la névrose. La névrose est pour lui : un déséquilibre entre l’intellect et les sentiments. En ce sens, quand une des deux composantes de la psyché prend la suprématie sur l’autre de manière durable et entre en conflit avec l’autre partie, il y a névrose, dissociation de la psyché. L’amour passion serait donc un amour névrotique dû à unexcès de passion « sensible » et l’amour fusion un amour névrotique dû à un excès d’intellect.
Chaque type de psychologie aura une tendance à faire dériver sa notion de l’amour de manière naturelle vers l’une ou l’autre de ces manifestations névrotiques. Qui plus est, la raison de la renommée de l’amour passion dans nos sociétés occidentales est que ce type d’amour est moins intellectuel et…