Synthèse
Chapitre 1 : Les modalités de financement de l’activité économique
Dossier 1
1) Le document n° 1 est un extrait du livre « Le financement de l’économie » écrit par Gilles Jacoud. Il explique deux notions de financement. Avant toute chose, rappelons ce que signifie un financement en matière d’économie : c’est l’ensemble des modalités par lesquelles des agents se procurent les fondsnécessaires à la réalisation de leurs différentes activités. Ici, d’après l’analyse de John Gurley et d’Edward Shaw, dans un cas de financement direct externe, il existe :
o Un agent à besoin de financement, qui ne possède pas les fonds nécessaires pour financer ses opérations.
o Un agent à capacité de financement, qui est en mesure de financer grâce à un surplus de ressources.Ainsi, l’opération se caractérise par l’émission d’un titre que l’agent emprunteur remet au préteur.
CORRECTION :
2) Le document n°3, extrait de l’article « Comment les entreprises se financent » paru dans le mensuel Alternatives Economiques en décembre 2009, traite du financement sur fonds propres.
Dans ce cas il est d’abord question de Private Equity, littéralement Fonds PropresPrives, qui représente l’activité des institutions financières ou fonds d’investissement qui investissent en capital ou fonds propres dans des sociétés non cotées en bourse. En prenant une participation en capital dans ces sociétés leur objectif est de réaliser une plus value à moyen terme soit en cédant la société à un industriel ou en l’introduisant en bourse. Il peut arriver que des fonds dePrivate Equity cèdent leur participation à un autre fonds du même type.
En effet, nous distinguons ici deux types de capitaux :
o Capital risque : généralement pour les TPE. Le capital de départ est apporté par des proches pour la création d’une entreprise. Mais les capacités d’autofinancement se retrouvent vite dépassées lorsque l’entreprise prend de l’ampleur. Ainsi, le capital risqueest un investissement réalisé par des sociétés spécialisées dans l’aide aux jeunes entreprises. Ce capital est souvent apporté aux PME qui possèdent un large potentiel de développement ainsi que de retour d’investissement. Non seulement l’investisseur propose son capital à la jeune entreprise mais il met également à profit pour celle-ci ses expériences et ses réseaux pour la création et pour lepremier pas de développement de l’entreprise. Assez souvent, on choisit des entreprises innovantes ou de technologies.
o Capital développement : apport de capital à des entreprises d’âge mur qui ont besoin de financement pour s’internationaliser ou innover dans de nouveaux produits. (Les fonds de capital développement sont des fonds d’investissement dont l’objectif est de deveniractionnaires d’entreprises en forte croissance et qui ont des besoins de financement élevés sous forme de capitaux propres.)
CORRECTION :
3) Cette dérive a de quoi surprendre au vu des profits record enregistrés par les grandes entreprises ces dernières années.
o La réponse réside dans un mécanisme bien connu des financiers : l’effet de levier. Quand la rentabilité économique d’uneentreprise est supérieure au taux d’intérêt auquel elle peut emprunter, elle a intérêt à s’endetter parce que cela accroît sa rentabilité financière, c’est-à-dire la rentabilité des capitaux propres de l’entreprise, détenus par ses actionnaires. Comme l’observaient déjà il y a plusieurs mois les chercheurs Renaud du Tertre et Yann Guy, la coïncidence ces dernières années des profits élevésréalisés par les grandes entreprises avec des taux d’intérêt très bas est à l’origine de la remontée de leur endettement.
o L’effet de levier explique également l’engouement récent pour les LBO (Leverage Buy Out), ces rachats d’entreprises effectués grâce à un recours massif à l’emprunt. Selon les deux chercheurs, cette conjoncture exceptionnelle a permis aux entreprises de verser à leurs…