Théatre

LA FAUSSE SUIVANTE
SALLE TOUCHARD MAR 07 DÉC 2010 20H30 MER 08 DÉC 2010 19H30 durée du spectacle : 2h10

DOSSIER DE PRÉSENTATION

La Fausse Suivante de Marivaux
mise en scène avec

Lambert Wilson
Anne Brochet Christine Brücher Éric Guérin Pierre Laplace Francis Leplay Fabrice Michel Ann Queensberry
Carole Bouquet a dû renoncer à sa participation au spectacle. Anne Brochet tient donc lerôle du Chevalier.

du mardi 6 avril au samedi 15 mai 2010
du mardi au samedi à 20h30 matinées le samedi à 15h30 relâches les dimanches et lundis

Théâtre des Bouffes du Nord
37 bis, boulevard de la Chapelle – 75010 Paris / Métro : La Chapelle www.bouffesdunord.com Réservations : 01 46 07 34 50 Prix des places : cat A : 26€ / cat B : 18€ / cat C : 12€ étudiants (– de 26 ans) : cat A : 22€ /cat B : 15€ / cat C : 10€

Service de presse
MYRA / Rémi Fort et Elisabeth Le Coënt : 01 40 33 79 13 – [email protected] – www.myra.fr Dossier au 15 mars 2010

La Fausse Suivante
de Marivaux

mise en scène Lambert Wilson

collaboration artistique Cécile Guillemot scénographie Sylvie Olivé lumière Françoise Michel costumes Olivier Bériot direction vocale et chanson originale Pierre-MichelSivadier chorégraphie Laurence Fanon

avec Anne Brochet Christine Brücher Éric Guérin Pierre Laplace Francis Leplay Fabrice Michel Ann Queensberry Le Chevalier La Comtesse Arlequin Frontin Trivelin Lélio La Gouvernante

production C.I.C.T. / Théâtre des Bouffes du Nord coproduction CDN Orléans/Loiret/Centre

A propos de La Fausse Suivante
Quand on m’a proposé de revenir aux Bouffes du Nord,après Music-Hall de Jean-Luc Lagarce, j’ai immédiatement pensé à La Fausse Suivante. La pièce, que j’avais découverte pour la première fois en anglais, au National Theatre de Londres, était restée en moi toutes ces années, moins à cause de la beauté de sa langue – somptueuse – que pour la surprise qu’avait provoqué l’audace de son sujet : l’argent. A la différence d’autres pièces de Marivaux, ilest bien plus question d’argent que d’amour dans La Fausse Suivante. En fait il n’est question que de cela. L’amour n’est qu’un prétexte, une illusion, un fragile masque de papier. Avec un langage dont l’esprit est pour chacun une arme ou la moindre des politesses, Marivaux se plaît avec malice à nous raconter l’histoire d’une vengeance. Celle des femmes sur les hommes, cupides et fourbes : celleaussi d’une femme qui veut donner une leçon à celles qui perdent leur dignité par frivolité ou par faiblesse. Dans le jeu trouble du divertissement, de l’ambiguïté de l’identité, de la dissimulation de la condition, la joute des idées et des orgueils a lieu. L’affrontement des classes se répète inlassablement. Dans La Fausse Suivante, les femmes sont des proies, elles sont riches, et les hommes quiles séduisent ou les servent sont tous assoiffés d’or. Nous vivons dans une société matérialiste, dans laquelle précisément tous les masques illusoires sont tombés depuis longtemps, les rêves politiques comme les rêves utopiques, et dans laquelle chacun se bat pour garder son emploi, pour gagner de quoi manger, pour maintenir à tout prix ses privilèges ou ses stock-options. Nous sommes tous, danscette période de crise financière, obsédés par l’argent, nous ne parlons que de lui, décomplexés. Il est sur toutes les lèvres, en couverture de tous les journaux. J’ai par ailleurs découvert un monde qui m’était jusque-là resté inconnu, et qui sous-tend en réalité la société de tous les humains, comme la carcasse métallique et invisible des constructions modernes : le monde des notaires, celuides héritages, des régimes matrimoniaux, des indivisions, des dédits, un monde décrit par Marivaux il y a deux siècles et demi, et qui perdure et poursuit de son implacable réalité le moins matérialiste d’entre nous. J’ai choisi de situer cette Fausse Suivante dans l’atmosphère campagnarde des héroïnes du Bloomsbury des années vingt anglaises, comme Virginia Woolf ou Victoria Sackville-West….