Tous les matins du monde
Tous les matins du monde est un roman écrit par Pascal Quignard, publié en 1991. Ce récit a été adapté dans l’oeuvre cinématographique d’Alain Corneau, qui porte le même nom. L’histoire présenteMonsieur de Sainte Colombe, le personnage principal, à la recherche de la perfection de la musique, poussé par les émotions liées au décès de son épouse ; un décès passé mais dont celui-ci n’aura pourtantjamais réussi à faire son deuil. De même, plusieurs décès ont lieu, tout au long du roman. C’est pourquoi il est intéressant de se demander quelle est la place de la mort dans le récit de PascalQuignard. Nous développerons donc la réponse en observant la prompte description de la mort de la plupart des personnages, avant de souligner la souffrance présente autour de celle-ci.
Du début à lafin du roman, nous pouvons constater que la mort en son sens général, est le thème majeur du roman. En effet, nous pouvons constater que l’ouverture du récit se fait d’ores et déjà sur la mort, celle demadame de Sainte Colombe, ce qui montre au lecteur dès les premières lignes qu’il ne s’agira pas d’un sujet tabou. Un peu plus tard, c’est la mort de Monsieur Vauquelin qui est annoncée, après ledîner, comme si les choses se faisaient en temps voulu, dans l’ordre voulu, et sans raison de s’y attarder particulièrement. Par la suite, Caignet, l’envoyé du roi, et Guignotte, la cuisinière, meurentaussi. De plus, comme un bref passage sans réelle attention, toutes ces morts sont simplement évoquées. Il semble donc que la mort soit un fait banalisé.
Ajouté à cela, à l’inverse de ce que nous avonsl’habitude d’opposer, ici : la naissance et la mort, Pascal Quignard, dans Tous les matins du monde, fait parfois en sorte de les lier directement. Nous pouvons le remarquer lorsqu’il écrit queMadeleine « accoucha d’un petit garçon qui était mort né » par exemple, ou encore simplement en faisant remarquer que la naissance de cette dernière vint la même année que celle du décès du roi. A…