Un ecrivain peut-il par ses oeuvres contribuer a l’amelioration de la société ?

Comment un auteur peut-il contribuer à améliorer la société à travers ses oeuvres ?
Corpus : il est demandé d’intégrer des références personnelles dans la dissertation
Prendre des textes de classiques ( type Zola…)
Travail initial : Analyse de l’énoncé:
– Limites du sujet: écrivain (différent d’artiste) sauf écrivains philosophiques ou polémiques de circonstance
– présupposés: action(directe ou indirecte), efficacité ( sociale, politique ou morale)

1. Pourquoi l’oeuvre littéraire ne peut pas avoir d’action directe?
(problème de réception par le public)

2. Possibilité d’une action indirecte.
(Prise de conscience; information; représentation/ mise à distance; action par identification: émotion)

axe: est-ce qu’une oeuvre littéraire vise à être utile et efficace?
Conseilsdu correcteur :
La question portant sur le « comment », il me paraîtrait judicieux d’envisager, dans l’action « indirecte », les moyens qui sucitent « la prise de conscience, l’information et l’émotion » en examinant les genres, registres et tons mis en oeuvre par l’auteur « engagé »: l’humour (Molière), l’ironie (Montesquieu, Voltaire), la fable et le conte, la poésie (voir « Liberté », Eluard),l’argumentation dialoguée, le roman, etc.
PLAN :
Sujet:
Un écrivain, peut-il, par ses oeuvres, contribuer à l’amélioration de la société?

A. L’écrivain poursuit un but moral ou politique et contribue à améliorer la société:
1. Le désir de « corriger les vices des hommes » animait Molière. Il reste celui de certains dramaturges contemporains (Grumberg, par exemple)
2. Au 18e siècle, la lutte desphilosophes a préparé la Révolution de 1789. (exemple plus précis : Voltaire, Montesquieu et Condorcet ont dénoncé l’esclavage)
3. Au 19e siècle, le roman voulait être un « miroir » de la société ou une dénonciation des injustices sociales (voir les combats de V. Hugo contre la « misère » ; le « féminisme » de G. Sand ; le naturalisme de Zola)

B. Pourtant, l’efficacité de la littérature peutêtre limitée par :
1. la censure : voir la « cabale des dévots » contre Molière ; l’interdiction de l’Encyclopédie ; l’exil de V. Hugo
2. l’Histoire (L’empire – retour à l’autoritarisme – qui succède à la Révolution)
3. l’origine sociale de l’écrivain

C. Quel que soit le but qu’elle poursuit, la littérature contribue à l’amélioration de la société (des individus qui la composent) endéveloppant le sens esthétique, l’esprit critique, la connaissance de soi.
INTRODUCTION
De la Renaissance à la Révolution, les conditions de production et de lecture ont changé lentement. C’est au XIXe siècle que l’invention de la rotative,l’instruction gratuite et obligatoire ont permis aux auteurs de toucher un public plus large par le feuilleton publié dans les quotidiens et le roman de librairie. A lafin de ce siècle, Balzac, Hugo, Dumas et Zola, par exemple, étaient connus du grand nombre. La question est donc de savoir si la littérature peut réellement et directement influencer le dynamisme social. Quels sont les obstacles à son efficacité? Que l’œuvre soit « gratuite » comme le souhaitait Th.Gautier ou engagée, la littérature nous apprend à réfléchir sur notre vie et sur nous-mêmes.Travailler à l’élévation de l’individu, n’est-ce pas indirectement s’employer à l’amélioration de la société?
DEVELOPPEMENT
NOTES POUR LE DEVELOPPEMENT (L’auteur peut-il contribuer à l’amérioration de la société?)

A. 1. Aujourd’hui, l’ambition de Molière a survécu chez nos auteurs contemporains. Les comédies de Jean-Claude Grumberg, par exemple, sont souvent des réquisitoires. De « L’Atelier », unsuccès mondial, il dit: « L’atelier est une pièce souvent jouée par des amateurs. Quand ils montent la pièce, ces gens lisent des livres d’histoire sur cette période, réfléchissent ensemble, deux fois par semaine durant un an. C’est à cela aussi que sert un auteur : faire circuler les idées autrement que ne peuvent le faire des cours ou des livres. »

A. 2. Les philosophes des Lumières ont attaqué…