Une vie pas comme les autres
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UNE VIE PAS [pic]COMME LES [pic]AUTRES
[pic]VIGNERON Camille
Chapitre I
Un beau jour, au bord d’un lac, Lili déambulait, rêveuse, à quelques mètres de l’eau, pieds nus, elle marchait dans l’herbe fraîche, humidifiée par la rosée du matin. Lili était une adolescente de petite taille qui aimait vivre en harmonie avec la nature. Ayant perdu ses deux parents en bas-âge, ellevivait avec son grand-père dans une petite maison en bois, le long d’un lac appelé « Finebrise ». Ce lac se trouvait non loin d’un village nommé « Beau-jour » ; on y racontait que les personnes âgées, après avoir vécu leur jeunesse dans de grandes villes, venaient se reposer non loin des montagnes dans ce petit village. La légende qui existait toujours faisait de Georgio, le grand-père de Lili, leroi de ce village. Agé de quatre-vingt-onze ans, il en était le doyen.
Il regardait sa petite fille s’amuser dans les hautes herbes en pensant aux quelques années qui lui restaient avant de laisser sa belle sans famille. Il souhaitait sa réussite à l’école mais Lili rêvassait en permanence, il essayait de la ramener à la raison, de lui faire comprendre qu’il avait peu d’argent et qu’elledevra travailler dur pour mener une belle vie.
C’était dimanche et l’heure du dîner, Georgio convia Lili au dîner mais celle-ci s’en moquait, elle voulait profiter du temps et de la nature. Georgio réessaya :
-Lili, ma jolie. A table, il est tard et tu n’as pas fait tes devoirs !
-Oui, Papi, mais j’ai pas faim et je ferai mes devoirs plus tard.
-Il est tardrentre vite ma puce!
-D’accord mais c’est bien pour te faire plaisir… fit-elle mollement
Lili rentra sans regarder son grand-père. Ses cheveux dorés d’habitude si bien coiffés, étaient là, tout emmêlés, elle n’était pas vraiment propre, marchant toujours pieds nus, quand elle rentrait, elle était d’une saleté épouvantable.
Georgio lui ordonna d’un ton très sévère:-Vas -te doucher, tu as vu dans l’état où tu es ? On dirait un petit porc, allez vite !
Lili ne bougeait pas, le fixant sèchement, elle ne l’avait jamais vu dans un tel état.
-Ne me regarde pas comme ça, reprit-il, file ! Après on mangera et tu feras tes devoirs !
-Mais…
-Il n’y a pas de mais, allez ! Tu nous as déjà fait perdre assez de temps !!!
Lilipartit en courant dans la petite salle de bain et s’y enferma.
-Ne met pas deux plombes, ajouta-t-il gentiment
-Oui mais arrête de crier, rétorqua-t-elle
Georgio s’approcha du fourneau pour y faire cuire la soupe qu’il avait préparé. Il faisait sombre, alors le vieil homme alluma une lampe qui se trouvait sur la table. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire,l’intérieur de la maison était très moderne. Quand les parents de Lili sont décédés, Georgio décida de refaire la maison, l’extérieur était toujours aussi délabré, mais les pièces d’habitations rénovées. L’espace restait sombre mais un grand nombre de lampes y étaient installées. Lili pouvait ainsi inviter des amis sans éprouver de la honte.
Lili ayant fini de prendre sa douche, s’installa à lasalle à manger et s’exclama :
-Qu’est-ce qu’il y a Papi, tu ne vas pas, t’es grognon.
-Cela arrive ma puce, répondit simplement Georgio.
– Non, Papi, tu n’es pas bien !
-Mais si, je vais bien ne t’inquiète pas ! Cria t-il
-Tu vois Papi, tu t’énerves, ajouta-t-elle, tu peux tout me dire, tu sais !
-Il n’y a rien !!! Tempêta-t-il, Ça suffit !-Papi, je voulais te poser une question depuis longtemps ;
-Vas-y !
-Je sais que tu m’as adoptée mais…
Georgio craignait le pire.
-Mais quoi…s’inquiéta-t-il
-Où sont mes vrais parents ?
Le pire était arrivé, il ne savait plus quoi dire. Georgio était perdu. Il essaya de répondre sans la blesser :
-Ils sont partis au Paradis….