Verlaine
Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.
Paul Verlaine est avant tout le poète des clairs-obscurs. L’emploi de rythmes impairs,d’assonances, de paysages en demi-teintes le confirment, rapprochant même, par exemple, l’univers des Romances sans paroles des plus belles réussites impressionnistes. C’est lui qui a lancé la notion de «poètes maudits ».
La famille de Verlaine appartient à la petite bourgeoisie : son père, comme celui de Rimbaud, est capitaine dans l’armée. Sa mère a vécu à Fampoux et a gardé longtemps sur lacheminée familiale les bocaux avec les fœtus de ses fausses-couches[1].
Paul Verlaine est né à Metz rue de la Haute-Pierre près des jardins de l’esplanade et du tribunal. Il est baptisé en l’EgliseNotre-Dame de Metz. Les Verlaine quittent la ville en 1851.
Installé avec sa mère au 26 rue Lécluse à la suite du décès de son père[2], il fréquente les cafés et salons littéraires parisiens puis, en1866, collabore au premier Parnasse contemporain et publie les Poèmes saturniens (où figure en particulier Chanson d’automne, que Radio Londres rendra célèbre). On y sent l’influence de Baudelaire,cependant que s’y annonce déjà l’« effort vers l’Expression, vers la Sensation rendue »[3] qui caractérise sa meilleure poésie. En 1869, les Fêtes galantes, des fantaisies évoquant le XVIIIe siècle deWatteau, confirment cette orientation. En 1870, il épouse Mathilde Mauté, à laquelle il vient de dédicacer La Bonne Chanson.
La France déclare la guerre à la Prusse, Paris est assiégé, le Second EmpireFrançais s’effondre et le nouvel Empire allemand est proclamé au Château de Versailles.
L’année suivante, Verlaine prend fait et cause pour la Commune de Paris, réprimée dans un bain de sang parle gouvernement d’Adolphe Thiers, installé à Versailles. Verlaine quitte Paris avec sa femme par crainte des représailles, et ce n’est que peu de temps après son retour à Paris, alors que le jeune…