Violeta parra

« VIOLA CHILENSIS »

[pic]

[…]
“Preocupada siempre de
los otros
Cuando no del sobrino
de la tía
Cuándo vas a acordarte
de ti misma
Viola piadosa.
Tu dolor es un círculo
infinito
Que no comienza ni termina
nunca
Pero tú te sobrepones
a todo
Viola admirable.
[…]
Todos los adjetivos se
hacen pocos
Todos los sustantivos
se hacen pocos
Para nombrarte.
Poesía
pintura.agricultura
Todo lo haces a las mil
maravillas
Sin el menor esfuerzo
como quien se bebe una
copa de vino.
[…]
Porque tú no te compras
ni te vendes
Porque hablas la lengua
de la tierra
Viola chilensis.
[…]
¡Nadie puede quejarse
cuando tú
Cantas a media voz o
cuando gritas
Como si te estuvieran
degollando
Viola volcánica!
[…]
Dónde voy a encontrar
otra Violeta”
[…]Nicanor Parra

Violeta Parra est sans doute l’artiste chilienne la plus complète et la plus authentique.
Comme tout artiste et comme tout être humain, l’essence et l’œuvre de Violeta Parra ont été marquées par son enfance et par sa vie en général.

Violeta del Carmen Parra Sandoval est née le 4 octobre 1917 à San Carlos, dans le sud du Chili. Issue d’une humble famille paysanne, fille de NicanorParra, instituteur qui répertoriait les thèmes folkloriques de la région et de Clarisa Sandoval, couturière, Violeta grandit avec neuf frères et sœurs. Elle est depuis toujours plongée dans le monde de la musique ; dès son plus jeune âge, sa mère lui chante, tout en cousant, des mélodies traditionnelles.
Les enfants montrent très tôt leur habilité pour le spectacle. La prolifique famille Parra adonné à la scène artistique chilienne de ses plus grands auteurs : Nicanor, l’ « antipoète » génial ; « tío Lalo », musicien et folkloriste ; Roberto, folkloriste ; Oscar, artiste de cirque ; Hilda, chanteuse et parmi leurs enfants et petits enfants, Angel, Isabel, Juanita, Colombina ou Javiera sont autant de noms qui raisonnent sur la scène musicale de ce pays. De son côté, Violeta commence àjouer de la guitare à neuf ans et compose ses premières chansons à l’âge de douze ans.
Dès leur plus tendre enfance, les ainés forment un groupe uni et turbulent qui passe ses journées à jouer, parcourant les rives du fleuve Cautín ou écoutant le père chanter sous les arbres, accompagné de sa guitare. De là naît l’habitude d’apprendre des chansons pour que le père les récompense avec une petitepièce.
Vers 1927, l’instituteur est licencié et Clarisa accentue encore son labeur pour permettre à sa grande famille de survivre. Elle passe alors sa vie à coudre et laver infatigablement. Violeta l’aide dans ses tâches et se souviendra de ces moments difficiles.
Plus tard, Violeta se voit obligée d’abandonner les études primaires pour aider la famille aux travaux des champs. Son père, atteintd’une grave maladie, meurt en 1929 et toute la famille se mobilise pour trouver de quoi subsister. Chacun commence à gagner péniblement quelques menues monnaies contre des travaux de toutes sortes ou en chantant dans les cirques, dans la rue, les petites salles de quartier ou même dans des maisons closes. Violeta et son frère Lalo sont sans doute les premiers chanteurs de rue du Chili.
A quinze ans,Violeta part à Santiago, invitée par son frère ainé Nicanor. Elle reprend les études et intègre l’école normale de filles où, malgré de bons résultats, elle ne se sent pas à l’aise, plutôt intéressée par la musique que par les études. Elle les abandonne donc pour former avec sa sœur Hilda le duo folklorique « Las Hermanas Parra ». Le duo gagne sa vie en se produisant dans des bars, « quintas derecreo »[1] et petites salles de quartier.
En 1938 Violeta épouse Luis Cereceda, employé ferroviaire, avec qui elle a deux enfants : Angel et Isabel. Le couple déménage sur Valparaiso mais bientôt, le caractère infatigable et indomptable de Violeta se heurte au concept conventionnel de son mari. Il attend d’elle, en effet, d’être avant tout une épouse et mère au foyer. Or, Violeta chante sur les…