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( dîner

« Intellectuels et politiques : adversaires ou complices ? »

– Colloque organisé le 27 février à l’Assemblée Nationale avec l’Institut d’Etudes Lévinassiennes

A l’occasion des centenaires croisés de Sartre, Aron et Lévinas

Avec la participation de :

Franz-Olivier GIESBERT, Bernard–Henri LEVY, Alain-Gérard SLAMA, Alain FINKIELKRAUT,
Jérôme BINDÉ, Eric MARTY, Gilles HANUS,Laurence PARISOT, Laurent WAUQUIEZ-MOTTE, Jacques TOUBON.
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Aux initiatives conjointes de notre Club et de l’Institut d’Etudes Lévinassiennes à été organisé le lundi 27 Février dernier à l’Assemblée Nationale un colloque intitulé « Intellectuels et politiques : adversaires ou complices ? ».

Disons-le tout desuite : il serait ici trop réducteur, et surtout très prétentieux, de se livrer en quelques lignes à la rédaction d’un condensé de ce que nous ont expliqué avec leur talent et leur force de conviction des personnalités intellectuelles telles que Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Levy, Alain Gérard Slama, le jeune député Laurent Wauquiez-Motte, Jérôme Bindé, Gilles Hanus, la présidente du MEDEF,Madame Laurence Parisot, ou encore le Directeur de l’Institut d’Etudes Lévinassiennes René Levy, avec comme chef d’orchestre Franz-Olivier Giesbert, et sous la présidence de Jacques Toubon.

Vous aviez été prévenu… Donc pour tout ceux qui n’ont pu avoir le privilège d’assister à ce colloque, sachez que nous allons, dans les semaines qui viennent en publier les actes.

Mais de quoi s’agissait-il? Intellectuels et Politiques ?
La philosophie ne parle généralement que de l’homme, de l’homme en général, et qu’il soit seul ou multiple, ce qu’elle affirme doit rester valide. La politique, elle, repose sur la multitude, la pluralité des hommes, traitant de la réciprocité d’êtres différents. Donc, en apparence, la politique ne devrait jamais parvenir à la profondeur de la philosophie. Etpourtant …La politique, cet espace intermédiaire où se joue la liberté, a vocation à être le lieu même de la profondeur humaine, comme le rappelait Hannah Arendt.

Alors aujourd’hui, à qui d’autre revient le rôle d’essayer de penser le monde, à qui d’autre revient le rôle de contribuer à sauvegarder l’espace de plus en plus étroit du débat démocratique, si ce n’est dans les efforts conjointsdes intellectuels et des politiques. Mais pour cela il faut du courage, beaucoup de courage, mais surtout beaucoup d’audace.
Bossuet se trompait quand il écrivait qu’ « il faut laisser le passé dans l’oubli et l’avenir à la Providence ». Gouverner c’est prévoir; la politique, l’action politique, faire de la politique et être élu, c’est d’abord assumer les changements, les mutations, les glissementsde la société, pour l’invention de l’avenir, de notre avenir.
Alors pourquoi organiser ce colloque avec l’Institut d’Etudes Lévinassiennes ? Et bien comme l’a écrit la semaine dernière Bernard-Henri Levy dans son bloc-notes dans Le Point, et il me plaît à penser qu’il ne s’agissait pas là d’un hasard, l’oeuvre de Lévinas contient les éléments philosophiques pour commencer à je cite « nousréenseigner à douter de la religion du doute et du soupçon ». Et dans ce 21ème siècle tout juste naissant à la fois de l’effondrement du mur de Berlin, mais aussi du 11 Septembre 2001, se cristallisent chez nous les doutes et les peurs, alors un peu de sagesse et d’élan philosophique ne pouvaient se refuser.

Intellectuels et politiques : adversaires ou complices ?

Pourquoi ? Parce que se sontsuccédés à notre tribune des hommes libres qui ensemble ont tous souhaité, avant d’engager la pensée du 21ème siècle, faire le point de ce que fut celle de la seconde moitié du 20ème siècle.

Et qui mieux que Sartre, Aron et Lévinas représentent dans la profondeur philosophique des directions politiques ? Prétexte à ce colloque, hommage à leurs centenaires croisés, comme l’a rappelé Jacques…