L’anorexie
Anorexie
L’anorexie est un symptôme observé en médecine qui correspond à une perte répétée de l’appétit. Ce symptôme peut s’observer dans de très nombreuses maladies organiques et psychiatriques. Quelle qu’en soit la cause, il peut conduire à la malnutrition et à ses complications sur la santé de la personne.
En psychiatrie, l’anorexie est un des symptômes principaux du syndrome dépressif. Enmoyenne, une adolescente sur cent est anorexique.
L’anorexie mentale est la perte ou la diminution d’appétit se situant au niveau des troubles psychotique (psychotique: trouble de l’esprit ).
Les personnes souffrant d’anorexie mentale sont à 90% des filles et 10% des garçons. L’anorexie est due à la peur constante de grossir ou à la croyance d’être gros.
Alors que débutent les défilés hautecouture à Paris, le monde de la mode commence à se préoccuper de la maigreur des filles des podiums, surtout depuis que deux mannequins sont morts de dénutrition. Et les médecins s’inquiètent pour la santé des adolescentes
Quand Sylvie Rouer-Saporta regarde un défilé de mode, elle ne prête guère attention au tombé des tissus ni à l’audace des coupes. L’œil de ce médecin spécialiste des troublesdu comportement alimentaire décèle en revanche l’hypertrophie des glandes sous-maxillaires, «qui fait aux mannequins des petites joues de hamster», et les fissurations que dissimule le maquillage, à l’angle de leurs lèvres, «signes de vomissements à répétition». «Ces symptômes sont caractéristiques de l’anorexie», précise-t-elle.
Les signes de la maladie
La règle des «trois A» permet dediagnostiquer l’anorexie mentale: amaigrissement (15% ou plus au-dessous du poids normal), anorexie (perte d’appétit) et aménorrhée (disparition des règles). «Parmi les lycéennes et les étudiantes, il y a entre 1 et 3,5% d’anorexiques, observe le psychiatre Gérard Apfeldorfer, spécialiste des troubles de l’alimentation et auteur de Dictature des régimes: attention! (Odile Jacob). De 3000 à 6000 casnouveaux sont détectés chaque année.» 9 sur 10 sont des jeunes filles. 10% des malades en meurent, victimes de dénutrition extrême ou par suicide.
Anorexie. Un mot entré par effraction dans l’univers ultraglamour de la mode. Un mot qui effraie, après les décès, l’an dernier, de l’Uruguayenne Luisel Ramos et de la Brésilienne Ana Carolina Reston, deux jeunes mannequins vaincus par la dénutrition.Un mot qui fâche, aussi, alors que le carrousel des défilés repart – haute couture à Paris du 22 au 25 janvier, puis prêt-à-porter féminin à New York, Londres, Milan et Paris, du 2 février au 5 mars. Le premier coup de semonce est venu de Madrid. En septembre 2006, le gouvernement régional a pris à rebrousse-poil créateurs et agences de top-modèles en bannissant les filles trop maigres des podiumsde la Pasarela Cibeles, le Salon ibérique de la mode. Motif: l’exemple est désastreux pour les adolescentes espagnoles.
Les responsables de la São Paulo Fashion Week, le plus grand événement de la mode sud-américaine, lui ont aussitôt emboîté le pas. Même le temple milanais de la mode a suivi le mouvement. Fin décembre 2006, les professionnels et le gouvernement ont signé un code de bonneconduite qui exige des mannequins un certificat médical. Le très redouté Conseil des designers de mode d’Amérique, s’il a refusé d’imiter les Italiens, a tout de même décidé, la semaine dernière, d’envoyer des recommandations à ses ouailles.
Apologie sur le Web
Le site espagnol Princesses de porcelaine ne lancera pas son concours d’amaigrissement. Début janvier, les autorités sanitaires espagnolesont obtenu sa fermeture pour cause d’incitation aux troubles de l’alimentation. Sur la Toile, les sites et les blogs «pro-ana», zélateurs de l’anorexie, prolifèrent, diffusant conseils pour perdre du poids, images de mannequins trafiquées pour les rendre squelettiques et photos de starlettes décharnées. Leurs ennemis jurés? Les «pro-mia», adeptes de la boulimie.
Paris et Londres font de la…