« Requiem des innocents » – louis calaferte
Une enfance misérable dans un bidonville en bordure de Lyon. La pauvreté dans tout ce qu’elle a de plus inhumain, de cruel et d’insoutenable. Ici, il n’y a pas de place pour le misérabilisme maispour le combat, c’est la jungle. Ce livre est beau de saleté, de crasse, touchant de violence, de méchanceté, vrai d’horreur et de misère. Louis Calaferte est sans concession avec son monde, avec lui etses jeunes camarades. Sous nos yeux médusés, il déroule cette faune hétéroclite. Les portraits sont des pépites qui font battre le livre d’un amour fou de ces gens de rien. Le livre est dur ettouchant à la fois, empreint d’un univers de la fange presque disparu sous nos latitudes occidentales.
Salué comme une révélation en 1952, Le Requiem des innocents est le premier roman de cette auteurd’origine italienne , né à Turin en 1928 et mort en France en 1994. Son œuvre encore largement méconnue par le grand public est considérée comme l’une des plus importantes du 20e siècle.
Sur cetteœuvre, souffle un parfum de scandale. Dans La mécanique des femmes, il met en scène plusieurs figures féminines qui évoquent sans pudeur leur sexualité. Son autobiographie Septentrion censurée pendantplusieurs années pour avoir mis en avant la sexualité et la violence est considérée comme un chef d’œuvre.
e vous propose de découvrir Requiem des innocents, le récit autobiographique de son enfanced’immigré italien dans la « zone » de Lyon, lieu du nom droit et de la violence. Y règne sans partage la violence, la sexualité, l’alcoolisme et la saleté.
Tout commence par une insulte à la bonneconscience bourgeoise : Calaferte, le seul élève à obtenir son certif, le déchire avec fierté devant le directeur de l’école !!!
Oubliez les récits de l’enfance fondés sur les beaux souvenirsnostalgiques ! Ce livre est plutôt l’héritier de Vallès avec la misère en plus. L’enfant n’est pas un être innocent mais au contraire une créature vile qui n’hésite pas à violer les petites filles et…