APPORT DE L’EVALUATION ISOCINETIQUE DU TRONC CHEZ LES LUTTEURS DE L’EQUIPE NATIONALE MILITAIRE

BEN JEDDOU I 1, BEN SALAH F. Z1, Dr. DZIRI C 1, ZOUITA A 1
(1) : Service de Médecine Physique et Réadaptation Fonctionnelle de l`Institut National d`Orthopédie « Mohamed KASSAB » (KSAR-SAID, TUNIS).
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RÉSUMÉ
Objectif : explorer objectivement la performance musculaire isocinétique du troncchez le lutteur.
Méthodes et matériels : Trente et un (31) lutteurs (âge : 21,5 ± 3,69 ans ; poids : 78,9 ± 17,61 kg ; taille : 175,9 ± 7,45 cm ; masse grasse : 15,6 ± 5,40 %) ont participé volontairement à cette étude. Ce groupe est composé de onze (11) lutteurs de niveau nationale (NN) et vingt (20) lutteurs de niveau régionale (NR). Selon un protocole sur un dynamomètre isocinétique BIODEX à 3vitesses : 60°.s-1; 120°.s-1 et enfin 180°.s-1. Le temps de récupération accordé 30 s.
Paramètres étudiés : Moments de force maximale; travail relatif; puissance moyenne et ratios agoniste/antagoniste.
Résultats : Il existe une différence significative entre les valeurs de la puissance moyenne dans la vitesse angulaire 180°/sec des extenseurs du tronc enregistrées entre les lutteurs des deuxgroupes à p= 0,021 (p < 0,05).
Concernant le ratio F/ E recueillie chez notre groupe expérimentale qui est de 0.63 à la vitesse angulaire 60°/sec, paraît analogue avec la littérature qui donne un rapport entre les fléchisseurs et les extenseurs, à un sujet contrôle, dans la même vitesse, généralement égal à 0.69.
Conclusion : En utilisant ce protocole, le test isocinétique de la fonction desmuscles du tronc offrent des mesures objectives et fiables que celles apportées par le clinicien. L’évaluation isocinétique semble être nécessaire à la quantification de la force musculaire du tronc, cette évaluation nous a permis de retenir que le niveau de la pratique sportive n’a pas d’effet sur le profil musculaire du tronc chez le lutteur.
Mots clés : Isocinétique- Performance sportive- Ratio-Spécialité- Tronc.

Introduction
Dans le domaine sportif, l’évaluation est une étape importante, elle a pour but de suivre l’évolution des athlètes le long de leurs carrières et de définir, éventuellement, leur niveau sportif (1) et d’orienter les protocoles d’entraînement.
L’évaluation et l’entraînement de la fonction musculaire sont essentiels pour l’entraîneur et l’équipemédicale qui encadre l’athlète. Cependant le choix du test adéquat reste sans doute une action très recherchée qui demande beaucoup de réflexion, sur la validité, le type et sur la spécificité de la discipline pratiquée.
Un entraînement basé sur le suivi des performances avec un travail musculaire dirigé est d’une très grande efficacité pour le renforcement musculaire et surtout pour éviter leséventuels déséquilibres. Cet entraînement constitue également une méthode qui augmente les capacités de coordination, difficiles à améliorer avec des méthodes ordinaires (2).
Le geste technique en lutte est composé d’un ensemble de facteurs qui exige un entraînement pénible, des qualités de rapidité, d’adresse, de force, d’endurance, et de souplesse. Il est difficile de les évaluer de façonconcomitante. Plus spécifiquement ceux liés à la force et aux rapports agonistes / antagonistes développés par les muscles d’une façon précise.
Actuellement, une contraction isocinétique est réalisable en situation clinique grâce à l’usage de dynamomètres hautement performants ayant un support informatique très sophistiqué. Le principe de ces appareils repose sur l’asservissement de leur résistance à laforce développée par le sujet afin de garantir la production d’un mouvement à une vitesse constante donc isocinétique (3).
Selon plusieurs auteurs (4) l’évaluation des muscles du tronc est souhaitable avant d’initier tout travail. Elle permet, cependant, d’analyser les rapports fléchisseurs / extenseurs et d’objectiver les progrès réalisés. Il est possible de recourir à l’utilisation de…