L’infini

INTRODUCTION
Peut-on admettre d’être au « bord de l’éternité » ? plusieurs personnes se seront penchées sur ce problème sans jamais vraiment arriver à une réponse concrète. W. Allen aurait, selon certains, « volé » la citation de Kafka, un des précurseurs du surréalisme, dans son œuvre « Le temps perdu ». En effet Kafka s’est penché sur le problème de l’eternité plus d’une fois : « Si monexistence est éternelle, comment pourrai-je exister demain? »
Une durée qui n’a ni commencement ni fin, qui est infiniment passée, si nous pouvons parler de « passé »,et qui est infiniment future, si nous pouvons parler de « futur », est, selon Woody Allen, une période de temps ennuyante et monotone, qui dure longtemps ; mais le fait de se rapprocher de la limite terminale de l’éternité ne fait queredoubler le sentiment d’ennui et la monotonie de sa céleste voix.
Selon les philosophes, il serait déraisonnable de vouloir croire en une fin ou un début de l’éternité. Pourquoi ?! Car nous ne sommes qu’insignifiant proportionnellement à l’éternité, qui fait rêver d’immortalité mais qui, a tendance à se confondre avec cette dernière pourtant différente.
L’éternité constitue a elle seule unautre monde.
Ce n’est que d’un point de vue religieux que l’homme peut se considérer « éternel », lorsqu’il se joint a son Créateur, ce que les philosophe nient avec fermeté

DEVELOPPEMENT

Selon Kafka, le « problème » de l’éternité réside dans sa manière d’être et de ne pas être, simultanément. Nous n’avons pas l’occasion d’y trouver un moment à soi ou bien d’y savourer un instant, puisque letemps ne s’y déroule pas. En d’autres termes, on croit toujours arriver à une fin, mais la fin n’advient jamais.
C’est cette notion de fin qui existe dans la vie de l’homme qui le rend faible mais parfois rassuré, insignifiant tel le temps de vie d’un homme en comparaison avec celui de la somme de toutes les vies de tous les hommes réunis.
La puissance de l’éternité-mais aussi sa faiblesse-réside dans le fait qu’elle ne possède aucune fin : Un sage oriental l’a comparée symboliquement à un énorme diamant de la taille du poing sur lequel, chaque matin, une colombe viendrait donner un coup de bec. Une fois que cette pierre précieuse, progressivement usée par les assauts répétés – rappelons que le diamant est le plus dur des minéraux naturels – ait complètement disparu, il se serait écoulé“une seconde de l’éternité” !
Cette comparaison donne une infime idée de la puissance de l’éternité sur « nous » , les hommes ; L’éternité inspire une idée d’inférioté- nous ne sommes qu’un point sur une droite mathématique- cette dernière grandissant au fur et à mesure que nous nous rapprochons de notre fin, la fin réelle qui s’applique pour tous les hommes et femmes de ce monde.
Biensur,certains iront croire en l’immortalité, la « fin de la fin », mais celle-ci est encore différentes, car elle possède un début, un point zéro.
Mais, tout en sachant que l’éternité est une droite mathématique, et l’immortalité, une demi-droite mathématique, peut-on dire que l’éternité soit deux fois plus longue que l’immortalité ?
Non, l’immortalité se laisse englober dans l’éternité- qui confond uninfini positif et négatif tandis que l’immortalité ne possède qu’un infini positif et un point zéro-pourtant l’immortalité peut s’égaler à l’éternité en terme de durée – concept de l’infini.
L’immortalité ne nous permet donc pas, de tout point de vue qu’il soit, de fixer une fin a l’éternité, ainsi que de mettre en évidence sa longueur ennuyante, car une fois devenu immortel, nous ne faisonsplus partie de la dimension régie par le temps lui-même, ces deux notions sont donc comparables et renforce l’idée d’absurdité, de non-sens de la citation de W. Allen « L’éternité, c’est long…
Notre société n’est donc pas prête a accepter l’éternité, faute de ne pas la comprendre, elle n’est tout simplement pas de son temps.

Sur ce point, beaucoup de philosophes sont en accord, l’éternité…