Analyse du bizutage

Le Bizutage

Définition : Le bizutage est une pratique qui rassemble diverses épreuves destinées à intégrer les nouveaux venus chez les étudient, les militaires, etc.
Quelles sont les raisons et les conséquences du bizutage ? D’où provient-il et pourquoi est-ce encore pratiqué dans les grandes écoles ?
I) Présentation générale du bizutage
Le bizutage est une pratique ancienne apparuedés le XIIe siècle en Europe. A l’université de Paris, le « béjaune », ancêtre du bizutage, est soumis à des rites initiatiques où la violence et l’humiliation, le sexe et l’alcool vont de paires. A cette époque, les étudiants étaient isolés des autres de par leur mentalité et leurs coutumes. Leur milieu était alors divisé en « nations » selon leurs origines. Ces nations créaient des liens desolidarité entre eux. Chaque nation élisait ses « prieurs », souvent parmi les plus anciens élèves, qui étaient chargés de les représenter et de réglementer l’arrivée des novices. Le but du béjaune était de faire rentrer le nouveau dans la période de transition (symbolisée par les études) entre l’adolescence et l’âge adulte (atteint au début du service militaire ou au mariage).
La transition se scindaiten trois périodes :
-la séparation
-la marginalisation
-l’acceptation
Cette tradition s’est perpétuée pendant le Moyen Age et à l’époque moderne avant de disparaître dans la révolution de 1789. En 1804, les polytechniciens ressuscitent les mœurs du Moyen Âge et inventent le « bahutage », plus communément appelé bizutage. Le but est de souder les élèves au sein de confréries secrètes aux règlesstrictes afin de faire face à une administration détestée. Au XIXe siècle, cette dernière mènera d’abord une lutte impitoyable contre les auteurs du bizutage. Mais, par la suite, autorisera les persécutions avec une honteuse indulgence. C’était à l’origine un processus cérémoniel qui se composait de diverses étapes d’intégration (dont la violence physique n’était pas exclue) où le novice étaitmis à l’épreuve pour finalement être réhabilité et accepté dans la “famille” des anciens après une cérémonie. A cela s’ajoutait une mise en scène où l’apparence des bizuts comme des « bizuteurs » permettaient de marquer les différentes étapes de l’épreuve. A la fin, le bizut, ayant prouvé qu’il accepte de se plier aux règles de son nouveau groupe, devait payer une « dîme » destinée à financer lessoirées clôturant l’initiation, puis était accueilli par les membres dominants, et avait le droit de porter une marque distinctive prouvant son appartenance au groupe.
Le bizutage est bien sur différent selon les écoles et les époques, son processus n’en reste pas moins identique, les « anciens » pensent que lorsque les bizuts sont séparés physiquement du reste du groupe, cela crée un changementsocial qui suit les multiples épreuves du bizutage avec l’intégration qui s’en suit. Le pouvoir de « l’ancien » s’établit lors de la transgression des normes de conduite qui ont été reconnus par la société civile. Le rituel que subit le novice permet au groupe d’examiner et de montrer aux autres membres du groupe ce qui est et doit être caché de la vue des autres. Lorsque les « anciens »procèdent à la « prise en main » des nouveaux élèves, ceux-ci restent malgré tout passifs devant le rituel alors qu’ils pourraient le refuser catégoriquement. Il est même exceptionnel de voir un élève protestant contre le rituel et ne voulant pas être initié. Les élèves passant le rituel font face et montrent, tout en explorant leurs limites, leur envie de rejoindre les autres en passant ces épreuves.Tout cela construit l’appartenance au groupe, ce qui se montre par les marques que laissent ces multiples épreuves ou les « anciens » sur les élèves bizutés. Malgré cela un bizuteur ne peut pas aller contre ou plus loin que les codes et les normes reconnus implicitement par le groupe sous peine d’exclusion du groupe ou de mise à l’écart.
1) Le bizutage en France
Il y a bientôt douze ans,…