L’eau dans l’art

L’eau dans l’art

Au bord de l’eau

Introduction
Quelque soit le niveau de vie d’un artiste, son lieu de vie, son âge ou encore son sexe, il y a forcément quelque chose d’accessible dans son quotidien, pour mettre tous les arts sur le même pied d’égalité. L’eau est de ces choses là, un élément essentiel à la survie d’un homme, donc quotidien à tous. Comment l’art a-il questionné cetélément? De quelle manière est – il possible d’intégrer un élément de la nature au sein d’une oeuvre d’art? Tout d’abord, il est évident que la représentation permet à l’eau de devenir oeuvre. Mais il est aussi possible qu’elle soit un prétexte à produire : elle n’est pas visible à l’oeil nu, mais tous les détails résultent de sa présence. Elle est donc modèle, mais peut aussi devenir support.

CourbetLe peintre français est né à Ornans en 1819, et mort à la Tour de Peils en 1877. Il s’initie à la peinture et à la lithographie à Besançon puis à Paris. Dans les années 1840-48, on qualifie ses oeuvres de Romantiques. Puis il s’affirme au Salon de 1848. Il traîte en grand une scène de genre. Mais sa renomméese fait sur le tableau «L’enterrement à Ornans», qui est une scène de la vie quotidiennetraîtée comme une scène hitorique. À partir de ce moment, il est considéré comme chef des Réalistes. Il obtient la légion d’honneur, devient directeur des Beaux Arts pendant la guerre de 1870. Il demande à déboulonner la collonne de Vend^me, ce qui lui vaudra six mois de prison. Puis il s’exilera en Suisse où il mourra.

L’eau comme décors
L’oeuvre support de ce point est «Les demoiselles dubord de Seine» de Courbet, datant de 1856-57. Elle est exposée au Petit Palais dans une salle entière dédiée à Courbet. Cette oeuvre est le symbole de la pensée révolutionnaire de Courbet. Elle présente deux personnes dans leur environnement quotidien, dans un soucis de réalisme. Selon le nom du tableau, ce sont simplement deux citadines venues se rafraîchir au bord de l’eau. Cependant, l’image n’estpas du tout innocente. En vérité nous y voyons deux femmes à demi dévêtues, comme si elles venaient de faire l’amour. Elles ne sont pas si jeunes que le titre l’affirme. C’est une satyre de la société bourgeoise. Elles sont allongées sur leurs robes, ce qui témoigne qu’elles se moquent de leur richesse. La femme du premier plan est à moitié déchaussée et endormie. C’est comme si le peintreviolait leur intimité, puisque le fait de dormir témoigne d’une vulnérabilité sur laquelle elles n’ont aucun recours. Elles se laissent aller, se négligent et négligent leur image. Ces femmes sont montrées ici comme des prostituées affalées, allanguies, rêveuses et provoquantes. C’est l’irrévérence même, car Courbet est «l’apôtre du laid». Lui même affirme que ce qui s’approche le plus de la réalitén’est pas la beauté mais la laideur. «Les demoiselles du bord de Seine devient un avertissement des dangers de la vie paresseuse et débilitante de la bourgeoisie. Elles sont une image triste de l’univers du luxe.» (GustaveCourbet.fr) Courbet a toujours réussit à apporter autant d’importance aux figures qu’aux paysages quand il peint un «modèle» dans un paysage. «Il célèbre avec franchise l’unionsensuelle des êtres et de la nature.»

Courbet soulève ici deux points important : représenter la nature d’un côté et le modèle de l’autre. La suite de l’analyse porteraa donc sur la nature et les paysages aquatiques ; ainsi que la représentation des modèles, donc dans le domaine de l’eau : la baignade.

Les paysages

Corot
Jean Baptiste Corot naît en 1796 à Paris, dans une famille aisée. Ilfréquente, le soir, l’Académie Suisse. Puis il étudia au Louvre, devient élève de Michallon. Quelques temps plus tard il entre dans l’atelier de Bertin. C’est ici qu’il commence à peindre en plein air. Il se rend régulièrement en Italie. Quand il revient en France, il expose ses tableaux de l’école de Barbizon. Puis il parcours la France entière, multipliant les toiles qui ne seront plus que…