Personnages positifs: voyage au bout de la nuit
Voyage au bout de la nuit
Les personnages positifs
Introduction :
Les personnages de ce livre apportent tous quelque chose. Certains sont plus importants que d’autres et certains plus positifs que d’autres. Nous allons donc maintenant nous intéresser plus particulièrement aux personnages positifs de ce livre.
Arthur Ganate :
Arthur Ganate est un étudiant, un carabin lui aussi, uncamarade. C’est le premier personnage dont parle Bardamu. Il sert d’introducteur dans le texte. Grâce à lui, on commence à apprendre des choses sur Bardamu. Contrairement à lui, un rebelle, Arthur Ganate est un conformiste.
Il est très influençable, et à la fin, se laisse même persuader par Bardamu. « On était du même avis sur presque tout » ; « …, décidément devenu facile à convaincre. »
Le caporalPrinchard :
Princhard est le voisin de lit de Bardamu dans un établissement. Il enseignait l’histoire et la géographie dans un lycée de Touraine. Mais, après quelques mois de guerre, il s’est fait renvoyé, car il s’est révélé être un voleur de conserves. « Ce ne sont pas les crimes qui se comptent en ce monde… il y a longtemps qu’on y a renoncé… ce sont les gaffes… et je crois en avoir commisune… tout à fait irrémédiable… »
Ils éprouvent de la sympathie l’un pour l’autre, mais ne deviennent pas des amis. Ceci, car l’arriére guerre entraîne une certaine méfiance entre les individus.
Princhard a quelques théories sociales, comme l’injustice que subissent les pauvres. La manipulation que peuvent avoir les riches sur eux.
Le sergent Alcide :
Il sert sous les ordres du lieutenant Grappa.Lui-même a sous ses ordres douze miliciens de Topo qui ressente envers Alcide une véritable sympathie et cela malgré qu’il les engueule sans limites et leur botte le derrière assez injustement.
Dans sa case, Alcide pratique un petit commerce, à peine clandestin, de menus objets et de rogatons (restes de repas) divers. D’ailleurs tout le trafic de Topo passe par Alcide puisqu’il détient un petitstock, l’unique, de tabac en branches et en paquets, quelques litres d’alcool et quelques métrages de coton.
On peut voir que l’attitude de Bardamu envers Alcide change. Alcide parle d’indifférence du monde entier à son égard. « C’était d’ailleurs une bonne nature, Alcide, serviable et généreuse et tout. Je le compris plus tard, un peu trop tard, sa formidable résignation l’accablait, cettequalité de base qui rend les pauvres gens de l’armée ou d’ailleurs aussi faciles à tuer qu’à faire vivre. »
Bardamu se sent gêner quand il a voulu prendre quelque chose pour écrire dans la boîte d’Alcide. L’histoire de sa nièce orpheline et atteinte de la paralysie infantile lui a fait comprendre que les hommes ne sont pas tous des égoïstes. « Je me mis à le regarder de bien plus près Alcide, à mesurequ’il s’avouait la faute de ne pas être assez généreux, avec sa petite moustache cosmétique, ses sourcils d’excentrique, sa peau calcinée. Pudique Alcide ! comme il avait dû en faire des économies sur sa solde étriquée… sur ses primes faméliques et sur son minuscule commerce clandestin… pendant des mois, des années, dans cet infernal Topo. »
C’est à partir de ce moment que Bardamu comprend qu’ilest trop systématique dans la condamnation des hommes. Il comprend qu’il fait une erreur en jugeant les gens.
« A côté d’Alcide, rien qu’un mufle impuissant moi, épais, et vain j’étais… y avait pas à chiquer. C’était net.
Je n’osais plus lui parler, je m’en sentais soudain énormément indigne de lui parler. Moi qui hier encore le négligeais et même le méprisais un peu, Alcide. »
Molly :Bardamu éprouve un sentiment de confiance envers elle. En elle se retrouve l’esthétique des femmes américaines : « ses gentillesses, ses jambes longues et blondes et magnifiquement déliées et musclées, des jambes nobles. La véritable aristocratie humaine… »
Molly fait tout pour le retenir à New York. Elle ne demande qu’à l’aimer, elle lui donne de l’argent, elle donne aussi de l’argent à sa sœur…