Mondialisation et culture
Mondialisation, évolutions socioculturelles et régulation
Partie 1 Les conséquences culturelles de la mondialisation
A. Des tendances à l’uniformisation…
L’internationalisation des échanges et de la production entraîne une acculturation, qui désigne les changements socioculturels entraînés par le contact prolongé entre des groupes et des sociétés de cultures différentes. En effet,lorsque deux cultures entrent en contact, elles s’influencent mutuellement, cette influence pouvant donner lieu à des situations très différentes : disparition de l’une des deux cultures, métissage culturel aboutissant à l’apparition d’une troisième culture, changements à la marge des deux cultures qui gardent chacune malgré tout leurs spécificités.
Cette acculturation peut se traduire par uneuniformisation culturelle mondiale, au sens où les cultures locales auraient peu à peu tendance à disparaître. Cette uniformisation culturelle peut provenir :
de l’uniformisation des modes de consommation consécutive à la vente des mêmes produits standardisés dans tous les pays du monde (Coca-cola, films et séries américaines, jeans, etc.) ;
du développement des mêmes processus productifs àl’échelle mondiale du fait de la transnationalisation des firmes, qui imposeraient dans tous les pays du monde les mêmes logiques productives, et par là les mêmes valeurs (rationalité, recherche de rapidité et d’efficacité, moindre importance laissée aux hiérarchies sociales en place fondées sur la tradition, etc.). Elles influenceraient indirectement les normes et valeurs locales.
B. … Mais lemaintien d’une diversité culturelle
Cette uniformisation culturelle mondiale doit être nuancée car il existe toujours une grande variété de cultures. Il ne faut pas confondre en effet culture et biens culturels ; si les séries américaines et les jeans s’exportent dans le monde entier, ils ne détruisent pas pour autant l’ensemble des normes, des coutumes, des règles traditionnelles nées d’une longuehistoire. Il existe une différenciation culturelle.
De plus, si l’internationalisation des échanges est réelle, tous les habitants du monde, entre autres du fait de leur pauvreté, n’ont pas accès aux mêmes biens, et en particulier aux mêmes produits culturels.
Enfin, la transnationalisation des firmes n’empêche pas le maintien de modes de production différents à l’échelle du globe. Lespopulations locales ont par ailleurs tendance à se réapproprier à partir de leurs propres codes culturels les apports culturels étrangers.
Partie 2 Mondialisation et régulation
A) Les grands principes de fonctionnement de la régulation mondiale
( La régulation est le processus par lequel un système économique et social parvient à se reproduire dans le temps en conservant l’essentiel de sescaractéristiques structurelles. Elle implique la mise en place de normes et de règles de fonctionnement
L’échange international induit lui aussi l’existence de règles spécifiques, et donc la mise en place de formes particulières de régulation.
( Cette régulation est opérée par plusieurs acteurs…
– les grandes institutions internationales (OMC, FMI, Banque mondiale, etc.) ; L’OMC
organisationinternationale créée en 1994 en prolongement du GATT (General Agreemei on Tariffs and Trade) et mise en place en 1995, est en particulier chargée d’organiser la négociation d’accords commerciaux internationaux et de veiller à leur application, notamment par une procédure de règlement supranational des différends commerciaux…
les États-nations, par exemple par les obstacles aux importations qu’ilspeuvent mettre en place ;
– les OMC, qui sont des organisations indépendantes des gouvernements et cherchent à œuvrer pour la mise en place de normes censées défendre l’intérêt collectif ;
les firmes transnationales qui, notamment par la mise en concurrence des territoires nationaux qu’elles utilisent dans leurs stratégies de localisation, influencent les règles propres des États.
B) Les…