L’avortement

L’avortement

L’avortement est l’expulsion hors de l’utérus de l’embryon ou du fœtus, causant la mort de celui-ci. Les avortements spontanés peuvent se produire du fait d’un problème physiologique ou si la mère a des problèmes de santé. Il arrive que des avortements soient provoqués pour éviter de mettre la vie de la mère en danger.

Les statistiques de l’avortement dans le monde sontimpressionnantes :
• Le nombre total d’avortements dans le monde a été estimée à 43 millions en 2003, soit un taux de 29 pour 1000 femmes en âge de procréer.
• Il est le plus bas en Europe (17 pour 1000), un peu plus haut en Amérique du nord (21 pour 1000).
• Il y a globalement 31 avortements pour 100 naissances. Près de la moitié sont faits en dehors de structures adaptées, soit un nombre de 20millions chaque année dans les pays en voie de développement, conduisant à près d’un million d’accidents et 68 000 décès. Ces chiffres sont probablement sous-estimés.

Il existe deux différents types d’avortement :
• L’interruption volontaire de grossesse (IVG)
• L’interruption médicale de grossesse

La différence entre l’interruption médicale et volontaire de grossesse est que la premièreest lorsque la mère avorte pour motifs médicaux, soit parce que la grossesse met gravement en danger la vie de la mère ou car le fœtus est atteint d’une maladie grave incurable au moment du diagnostic. En France, l’IMG est praticable à tout moment de la grossesse. La seconde est faite sur une femme dont l’état de détresse est une notion subjective laissée à sa libre appréciation voulant perdre sonenfant sans raisons médicales, qui peut être faite seulement pendant les 12 premières semaines de grossesse.

L’avortement, les lois et la France

Aux yeux de la loi française, le fœtus n’est pas considéré comme personne légale, il peut donc être tué. Cela ne résultera pas en infanticide, mais en fœticide. Afin que cette théorie soit pratiquée, les médecins causent la mort du fœtus « in utero» par des techniques médicales, puis ils déclenchent l’accouchement du fœtus mort

Les critères de la loi de 1975 permettant d’envisager une interruption légale de grossesse sont les suivants : l’IVG est praticable avant la fin de la 12ème semaine d’aménorrhée (soit 10 semaines de vie embryonnaire) lorsque la femme enceinte est dans une situation de détresse. Cette déclaration est prouvée dansl’article 162-1 du Code de la Santé Publique – « La femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l’interruption de sa grossesse. Cette interruption ne peut être pratiquée qu’avant la fin de la dixième semaine de grossesse. »
Pour l’IMG, la loi Veil –Pelletier dit dans l’article 162-12 du Code de la Santé Publique – « L’interruption volontaire d’unegrossesse peut, à toute époque, être pratiquée si deux médecins attestent, après examen et discussion, que la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme ou qu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic. »
Cette article fut modifié le 27 juillet 1999, remplaçantle mot ‘thérapeutique’ par ‘médical’, afin d’élargir le champ de possibilités d’action sur le corps humain. A présent, « Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité du corps humain qu’en cas de nécessité médicale pour la personne. »

L’IMG est une forme d’avortions praticables seulement sur des indications médicales que l’on appelle pathologies maternelles ou fœtales :

Pathologie maternelleUne indication à une IMG de pathologie maternelle est lorsque la grossesse met en danger et perturbe gravement la santé ou l’évolution de la maladie de la mère. Ces indications nécessitent pour être valables l’avis de deux experts. Aujourd’hui elles sont rares, elles consistent de :
? Pathologie cardiaque grave, avec risque de décompensation cardiaque durant la grossesse ;
? Pathologie…