Devoirs
QUE SYMBLISENT LE LIEU ET LE DECOR OU EVOLUENT LES PERSONNAGES DANS FIN DE PARTIE ?
B. Le tableau d’une désolation absolue
– Cette désolation touche aussi bien les personnages que ce qui lesentoure.
– Personnages : corps mutilés, amoindris ; immobilisation présente (Nagg et Nell, Hamm) ou à venir (Clov, qui marche et voit de plus en plus mal, et à qui Hamm prédit un sort similaire ausien) ; noms monosyllabiques qui résonnent plus comme des sobriquets que de véritables noms propres et qui renforcent le déficit d’identité des personnages ; absence de la cohérence donnée par le« caractère » du théâtre classique, ou par la psychologie du théâtre d’avant-guerre.
– Décor, « grisâtre », où les objets du quotidien, au lieu de donner un sentiment de familiarité au spectateur, le déroutent parles détournements qui en sont faits (poubelles contenant des êtres humains, fenêtres trop hautes…). L’environnement dans lequel évoluent les personnages est marqué par un dénuement qui ne fait ques’aggraver (récurrence de la négation : « il n’y a plus de… »).
– L’extrême dépouillement de l’espace scénique était plus dérangeant à l’époque de la création de Fin de partie qu’il ne l’est aujourd’hui,car la scénographie contemporaine nous a habitués aux espaces vides, tendant à l’abstraction. D’ailleurs, la récente mise en scène de FP par Bernard Lévy joue sur cette modernité de l’espace scéniqueen proposant un décor épuré et élégant plutôt que sordide. Mais demeure l’étrangeté de cet enfermement à la fois réel (les personnages ne sortent pas) et abstrait (les briques qui séparent le refugede l’extérieur sont « creuses » : les personnages sont séparés du néant extérieur par… du vide !). Demeurent aussi la désolation et le mystère qui imprègnent l’espace dramatique.
C. Le statutprécaire de la parole
– Dès le début de la pièce, le rôle de la parole, fondamental au théâtre, est remis en question. La pièce s’ouvre en effet sur un silence prolongé (pantomime de Clov décrite…