Ousmane sow
En 1957, jeune adulte, Ousmane Sow quitte le Sénégal pour la France où il doit renoncer à son projet d’intégrer l’école des Beaux-arts faute de moyen. Tout en vivant de petits métiers, il obtient lediplôme d’infirmier, puis de kinésithérapeute en faisant son apprentissage auprès de Boris Dolto[1]. Ce métier, qu’il exerce durant une vingtaine d’années notamment à l’hôpital Laennec de Paris, n’estpas sans influence sur son travail de sculpteur, grâce à la connaissance et l’approche du corps humain qu’il lui a apporté. Durant toute cette période, en autodidacte, il consacre l’essentiel dutemps que lui laisse sa profession à perfectionner sa technique artistique et à faire des recherches sur les matériaux.
En 1965, il retourne au Sénégal et crée le service de kinésithérapie de l’hôpitalLe Dantec, puis revient en France en 1968, et ouvre un cabinet privé à Montreuil[2].
En 1984 il décide de retourner au Sénégal et d’y ouvrir un cabinet privé de kinésithérapie qu’il abandonneensuite, à l’âge de cinquante ans pour se consacrer entièrement à la sculpture. Il finit de mettre au point une technique très personnelle. Sur une armature faite de métal, de paille, de toile de jute etd’autres matériaux, il modèle ensuite son sujet en étalant une pâte de sa composition faite de terre et minéraux mélangés à divers produits et longtemps macérés, qu’il a mis des années à mettre aupoint et dont il garde jalousement le secret.
En 1988, il expose pour la première fois sa série Nouba qui lui a été inspirée par les photos de Leni Riefenstahl, au Centre culturel français de Dakar.Les années suivantes, il n’arrête plus d’exposer. Un peu partout en France d’abord, en Allemagne, au Japon, en Amérique, au Sénégal, en Belgique, en Italie ensuite.
En 1999, l’exposition de sesœuvres, dont la série Little Big Horn, sur le Pont des Arts, à Paris est visitée par trois millions de personnes, achevant de lui apporter la reconnaissance du grand public après celles des milieux…